lundi 13 décembre 2010

Famille recomposée à saveur de pain d'épices

M. amoureux et moi, ainsi que nos 4 garçons, avons aménagé ensemble cet été.

Et je vais être franche avec vous ce soir.

Depuis cet été, la portion attribuée aux journées merveilleuses est férocement jalouse de celle des journées-accrochage, autant dire des journées-découragement.

Dès le jour où nous avons installé le divan, un tourbillon d'illusions et de désillusions, d'acceptation et de déceptions est entré par la porte de devant et n'en est pas encore tout à fait ressorti.

Il m'arrive souvent de faire l'analogie de la famille recomposée avec la mise au monde d'un enfant. Mais pas pour la découverte de l'être. Non. Pour la comparaison entre l'imagination de la douleur avant la mise au monde et le vécu de la douleur pendant la mise au monde.

Je m'explique: lorsque nous sommes enceinte, on tente de nous décrire, de tous bords tous côtés combien un accouchement est douloureux. Mais lorsqu'on le vit, c'est à ce moment qu'on réalise qu'on aurait pas pu imaginer l'intensité de la douleur.

On a beau lire et relire sur le défi que représente le mélange de deux familles différentes sous le même toit, c'est lorsqu'on le vit qu'on réalise que nous n'avons pas pu nous imaginer toute la complexité que cela engendre. La discussion, la négociation, la comparaison, alouette.

Ce qui fait qu'en ce merveilleux dimanche de douce tempête, mes prévisions enfantines pour la journée à six dans la maison tiraient plus du blizzard extrême -du moins dans ma tête- que des doux flocons.

Quelle surprise de constater qu'un sapin de Noël, des jeux extérieurs et des traineaux en pains d'épices plus tard, nos garçons étaient calmes, et surtout, enfin, j'avais le sentiment que nous pouvions être bien ensemble.

Et j'ai ressenti une petite lueur d'espoir. Comme celle des parents dont les enfants percent les dents.

"Ce  n'est qu'une phase"....oui, qu'une phase d'adaptation.

Merci père Noël.

mercredi 8 décembre 2010

Pause de vie

Quelque part cet automne, un immense besoin d'enligner mes valeurs avec ma vie professionnelle s'est fait sentir. Le plus grand besoin vécu jusqu'à présent. Mon chemin étant couvert de boue; je devais changer de direction.

Me voilà donc assise sur la chaise d'une orienteure, début octobre. Je savais ce que je voulais, mais je voulais être certaine de ne pas me tromper pour une deuxième fois.

J'avais hâte de lui expliquer tout mon cheminement scolaire et professionnel, aussi étrange qu'il puisse être et aussi démonstratif de la relation ange-démon entre le besoin de sécurité et le désir d'accomplissement qu'il l'est.

Croyant faire quelques tests d'aptitudes en espérant que les résultats notent autre chose que "camionneur, madame" -comme ce fut le cas au secondaire- je me suis plutôt fait dire "vous êtes fatiguée madame et vous n'aboutierez à rien si vous continuez comme cela".

Hein? Quoi? Je ne peux pas faire un changement de carrière en même temps que mon travail de gestion qui m'angoisse et m'ennuie?  Ni en même temps que je m'adapte à la famille recomposée en ayant mes deux enfants à plein temps?

Dis comme cela, c'est évident. Mais quand tu es en plein dedans, ce n'est pas si évident. Surtout pour une idéaliste comme moi. Eh oui, je croyais pouvoir bifurquer vers les sciences sociales en claquant des doigts...et surtout, en ne laissant rien tomber de ce que je possédais.

Alors voilà. Mme l'orienteure, au lieu de me donner des tests, m'a donné des choix:

- Où vous ne changez rien à votre situation et bientôt vous êtes en burn-out.
- Où vous acceptez d'abandonner quelque chose et vous pourrez faire votre changement de carrière.

"Je ne travaille pas avec des gens fatigués, puisque leur décision est basée sur des réactions et non des choix véritables" m'a-t-elle dit.

Elle n'a jamais aussi bien dit.

J'ai donc réfléchi. Elle avait raison. J'ai conservé mon travail par sécurité, mais il y a des lunes que je suis ailleurs. J'ai donc accepté de faire des concessions.

J'ai arrêté mon travail temporairement, j'ai fait une pause dans tous les aspects de ma vie, à l'exception des enfants. Ne pouvant les mettre en boîte avec les maillots d'été (je blague), j'en ai profité pour être plus présente avec eux.

Donc pas de travail, pas de blogue, pas d'orienteure pour l'instant. Repos. Travail sur moi-même. Travail avec mes enfants. Tentative de travail sur la famille recomposée.

Voilà ce qui explique mon absence ici, malgré mon amour pour la blogosphère.

Je suis plus reposée. Je peux maintenant entamer la deuxième partie de ma vie. Celle où j'ai pris le temps de réfléchir à ce que je veux vraiment.

Et ça prendra le temps que ça prendra...

mardi 21 septembre 2010

On va se dire les vraies choses...

Voici ma définition de la famille recomposée: deux êtres avec un bagage différent, avec des enfants ayant chacun un bagage familial et leur propre identité, qui tentent d'être homogènes dans le quotidien et d'y créer un enracinement. Surprises, constatations, rires, déceptions, ajustements.

Ajustement. Je ne pourrais trouver un mot plus juste qu'a-j-u-s-t-e-m-e-n-t. Peut-être patience. Mais après mûre réflexion, ajustement l'emporte.

Mélanger deux familles, avec leurs vieilles habitudes, leurs qualités, leurs travers et surtout leurs idéaux apporte nécessairement son lot de discussion.

J'ai lu sur la famille recomposée. Certains bouquins parlaient d'une période de sept années avant d'avoir l'impression d'être complètement adapté à la famille. J'ai ri quand j'ai lu cela. Sept années, quel type d'acharné peut bien endurer sept ans d'ajustements!! Parce que nous, évidemment, nous étions au-dessus de nos affaires: nous en avions discuté, nous sommes réfléchis, nous avons lu sur le sujet, nous connaissions les pièges pour en avoir discuté avec d'autres familles...

Ha ha ha.

Nous avons aménagé ensemble cet été et nous avons passé de merveilleux moments en famille jusqu'à présent. Mais il y a eu un moment où je me suis mise à comprendre le livre. J'ai compris que des mots rationnels et des sentiments, c'est différent. Tu veux que ça fonctionne, tu comprends et tente de regrouper tous les éléments de la réussite, mais tu avais oublié le détail "affinité de personnalité", "démons inconscients", "but, rêves, définitions différentes du mot réussite familiale, du mot enfant"...

Nous avons passé les derniers mois à s'ajuster. Maintenant, après avoir avalé une couple de poissons, je pourrais dire que la mer est devenue plus calme.

J'ai eu envie d'écrire ce billet afin de dire les vraies choses. Je ne veux surtout pas décourager ceux qui aspirent à réussir leur famille. J'y croit autant que vous. Une famille recomposée se crée à notre façon et sur plusieurs points, on y gagne.

Mais sortons nous un peu la tête du sable et disons-le: la phase "désillusion", si bien décrite dans les livres et si bien ignorée lors de mes lectures arrive à un moment ou l'autre dans la relation. Un détail sans histoire dans une famille nucléaire devient une montagne dans une famille recomposée. Il faut continuellement s'adapter et s'ajuster. Éviter de se comparer, tenter de comprendre. Notre capacité de parent devient étudié au premier plan et malheureusement, nos travers et ceux de nos enfants deviennent soudainement en surbrillance. Oser expliquer et ravaler.

Mais avec une bonne discussion, les éléments finissent par se placer naturellement, avec le temps.

A mon avis, pour assurer le succès de la famille, il faut mettre beaucoup d'eau dans son vin, beaucoup de vin dans son eau et surtout, éliminer à la source ses idéaux de famille-idéale-nucléaire. Ceci évite beaucoup de frustration et permet d'avancer, confiant, au sein de cette nouvelle famille.

A tous ceux qui vivent des hauts et des bas familiaux, je vous le dis: c'est normal. L'important est de ramener l'équipe papa-maman ensemble, sur la même route. Parce que lorsqu'il y a des conflits au sein de la famille, une tendance naturelle consiste à rapatrier ses troupes (maman-ses enfants; papa-ses enfants). C'est à ce moment que papa et maman doivent se tenir les coudes solidement et avancer dans la même direction. En guidant "leurs" enfants. C'est ainsi que naîtront des racines.

Je crois que le meilleur truc est de lâcher-prise et de vivre le moment présent, au jour le jour. Et surtout, apprécier ce que l'on a. Un amour et de beaux enfants. Nos enfants. Parce qu'il ne faut pas oublier qu'à la base, la famille existe grâce à l'amour d'un homme et d'une femme.

samedi 4 septembre 2010

Au bout du chemin

Internet est enfin atterri dans notre maison! Et nous sommes déménagé, tentant d'essayer de s'ajuster à notre nouvelle vie de famille recomposée. Croyez-moi, c'est tout une aventure et ça mérite plusieurs billets! :)

Mais aujourd'hui j'ai un autre sujet. Un sujet dont j'ai souvent fait mention...

Vous est-il déjà arrivé de vous dire: mais qu'est-ce que je fait ici  (c'est le temps d'insérer le mauvais mot de votre choix..)

Il m'est arrivé 2 fois de le penser. Deux fois qui méritent une grande attention.

Évidemment, cet été, lorsque j'ai amené petit garçon se faire couper les cheveux à un salon de coiffure quelconque dans un quartier douteux, avec des coiffeuses crêpées, je me suis demandé qu'est-ce que je faisais là. Petit garçon aussi d'ailleurs. Elle voulait le raser et lui laisser "in ti toupette avec dé mèches". Non merci, coupez court, ça va aller...nous sommes en retard pour une fête d'amis :)

Mais ce n'est pas de cette fois là que je veux parler, ni des fois où j'ai atterri à des endroits étranges ou avec des gens étranges.

Non, je veux parler de la fois où "qu'est-ce que je fait ici" provenait du plus profond de mon ventre. Les fois où ces paroles étaient un signe que je devais rectifier mon chemin. Les fois où tout devint clair dans ma tête.

Lorsque tu agis contre nature, lorsque tu ne fais pas ce qui est en lien avec ta vraie personnalité, lorsque tu nies tes désirs et tes besoins, la réalité finit par te rattraper.

Parfois avec une simple phrase, un simple signe, un sentiment vague, des symptômes physiques, de l'anxiété ou des conséquences plus difficiles comme le burn-out et la dépression.

Il faut être attentif à ces signes. Même s'ils signifient sortir de sa zone de confort. Même si ça semble à première vue difficile.

La première fois que je me suis dit "mais qu'est-ce que je fais ici", j'étais à un diner avec l'ex belle-famille. C'était il y a quelques années. J'étais totalement malheureuse dans mon couple. Les bons souvenirs du passé, la peur du changement, l'insécurité et les enfants en commun étaient les seuls éléments qui maintenaient le semblant de couple en place. Les valeurs de mon ex et sa famille ne rejoignaient plus tellement les miennes. Et à ce moment là, c'était clair. Je n'étais pas dans le bon chemin. Pas du tout. Et cela impliquait que je devais faire le deuil de ma famille nucléaire.

La séparation fut difficile, elle l'est encore aujourd'hui pour d'autres raisons. Mais je ne regrette pas mon geste. Ni pour moi, ni pour mes enfants. Selon l'avis des spécialistes, vivre au sein d'une famille malheureuse avec des parents frustrés ou distants peut être destructeur pour un enfant, plus que la séparation en soi. Et je le crois, malgré les tempêtes que nous avons dû traverser. Et malgré le fait que la famille recomposée demande des tonnes d'ajustements pour des détails supposément naturels dans une famille mononucléaire.

Le deuxième moment où je me suis demandé "mais qu'est-ce que je fais ici" fut cette semaine. En arrivant au travail. En montant les escaliers. En ouvrant la porte de mon bureau.

Je revenais de vacances. Sans aucune envie. J'avais envie de balayer de la main bureau-collègues-employés et la liste de problèmes -appelés défis- qui peuvent habituellement être stimulants. Ce fut clair.

Je fais mon travail comme il se doit, j'obtiens des résultats, mais profondément je suis fatiguée. Tannée de regarder par la fenêtre du bureau en face et rêver d'être dehors.

Essoufflée de gérer l'ingérable, démotivée pour travailler sur un sujet qui m'interpelle moins qu'avant et tannée des longues journées passées au travail.

Je sens ma vie filer par des heures et des minutes sans intérêt, sans passion, sans désir d'accomplissement, sans la petite flamme qui donne envie de sourire au monde entier et de retrouver sa famille le soir venu, pleine d'énergie car en vie. Je suis tout simplement crevée lorsque j'arrive le soir. Crevée d'avoir supporté ma journée. Et c'est ma famille qui souvent se tape les débris de cette frustration abdominale.

Un salaire convenable, un sentiment de loyauté, près de chez moi, un environnement connu, une sécurité d'emploi, un bon poste, voilà les raisons qui me gardaient au travail le temps de réorienter complètement ma carrière de façon réaliste. Ajoutons à cela une séparation donc un besoin de sécurité financière et le malheureux fait qu'un peu loin des grands centres, les opportunités de carrière en science sont limitées.

Mais qui a parlé de carrière en sciences...La microbiologie et la biodiversité me fascinent, mais c'est la psychologie, l'humain qui m'allument.

J'ai amorcé un changement de carrière. J'avais plein de projets dans la tête. Puis ils se sont éteints depuis une année, faute de temps et avec les intérêts ailleurs. Je sais que tout cela va se concrétiser et que je dois être patiente. Parfois, les coups de tête ne nous mènent pas à nos objectifs à long terme. Mais on ne choisi pas quand notre ventre décide d'être bavard.

Et surtout, à attendre, on fini par passer à côté de notre vie.

Ce qui fait que ce mois-ci, de grands changements vont prendre naissance. Évidemment, je dois continuer à travailler pour supporter ma maison non vendue et toutes les dépenses liées à mon rôle de maman. Par contre, j'ai décidé de chercher un nouvel emploi dont les valeurs rejoignent plus les miennes. Et à travers cette quête de sens, j'ai décidé de laisser de la place à mon projet de vie, ma réorientation de carrière. Une place prioritaire, dans ma case horaire, comme un rendez-vous chez le médecin.

Les principes de coaching, si faciles à appliquer chez les autres, prendront tout leur sens ici. Pour une vie plus intègre. Ma vie. Celle que l'on crée à notre image.

Pour tous ceux qui ont le sentiment de ne pas être à leur place, je vous dit allez-y. Trouvez votre place. Trouvez votre vie.

mardi 13 juillet 2010

Travailler pour travailler

Je travaille pour payer le professeur qui enseigne à mon fils cet été. Rattrapage essentiel. Parce que je n'ai pas le temps de le faire, je travaille.

Je travaille pour payer l'orthopédagogue à fiston cet été. Rattrapage essentiel. Parce que je n'ai pas le temps de le faire, je travaille.

Je travaille pour payer ma future femme de ménage. Je n'ai pas le temps de tenir la maison propre, je travaille.

Je travaille pour payer les lunchs et repas pré-faits, parce que je manque de temps pour cuisiner. Je travaille.

Je travaille pour payer le gym, parce que le travail est stressant et faire de l'exercice aide à décompresser. Je boude le gym par manque de temps et d'énergie à la fin du travail.

Je travaille pour payer le service de garde. Car je ne peux garder les enfants, je travaille.

Je travaille pour me payer des tonnes de livres et cours sur le stress, l'anxiété et le mal-être au travail.

Je travaille pour payer ma belle maison. Car comme je travaille, je me dis que j'ai le droit de me permettre une belle maison.

Je travaille pour payer mon essence, pour aller travailler.

Je travaille pour payer ma future psy, pour m'enlever la culpabilité de ne pas éduquer mes enfants comme je le souhaiterais, parce que je travaille de longues heures.

Travailler est merveilleux. Lorsque l'on aime ce que l'on fait. Pour s'accomplir, pour avoir le sentiment d'être utile à la société, pour rencontrer des gens, pour avoir une certaine qualité de vie, pour faire vivre sa famille, pour pour pour.

Pour des raisons qui sont propres à nous, et toutes aussi bonnes les unes que les autres.

C'est dans le "on en veut toujours plus" que je médite ce soir. A quel prix. A quels sacrifices sommes-nous prêts à se plier pour vivre en lien avec nos valeurs?

Moi ma valeur première est la famille. Et étrangement, j'ai le sentiment ce soir de dépenser mon énergie loin de mes valeurs. Très loin.

Comme ma tête ne veut rien comprendre, c'est rendu à mon corps de me faire signe. Signe d'être à l'extérieur de la maison moins de 10h par jour, comme je le fais actuellement. Ce n'est plus par choix, ce n'est plus une envie.

Et je vois le temps filer à une vitesse folle, mes fils grandir...et mon ventre, mon coeur et mon corps tout entier me disent que je devrai revoir mes priorités. Parce que ma tête n'a pas encore compris.

dimanche 11 juillet 2010

Vive les cadeaux vivants

Aujourd'hui nous avons célébré l'anniversaire de petit garçon. Sept belles années ont passé depuis sa naissance. Sept années depuis que ce mignon petit bébé se blottissait au creux de mes bras. Snif.

Laissons la nostalgie des beaux moments de bébé un instant et concentrons nous sur le moment présent.

Pour ses 4 ans, petit garçon a demandé des poissons.

Pour ses 5 ans, petit garçon a demandé un hamster.

Pour ses 6 ans, petit garçon a demandé un lapin et une perruche.

Pour ses 7 ans, me disant qu'on avait terminé avec le département biologie, quelle ne fut pas ma surprise quand petit garçon me demanda...

Un cactus!

Oui, un cactus. Pour ses 7 ans. Euh...

Pour placer sur son étagère avec son fossile, ses étoiles de mer et sa roche qui mérite mention au livre record guinness selon lui pour-sa-forme-de-style-"yo mannnn". Un petit côté intéressé roches-bibittes-vertébrés...qui fait le bonheur de maman...et qui lui rappelle son bon vieux temps UdeM, département de biologie...

Bébé cute je disais...

Imaginez 7 ans plus tard, avec ses grands yeux bleus et ses trésors dans ses petites-grandes mains.

Ça fait du bien de s'arrêter, de respirer et de regarder le monde à traver les yeux de son enfant. C'est ce que j'ai fait ce soir au coucher. Avec une belle journée d'anniversaire où soleil, famille, piscine et sangria se côtoyaient, comment ne pas décrocher de sa vie de fou...et apprécier ceux que l'on aime.

C'est si facile lorsqu'on est fatigués ou même juste dans le quotidien de trouver des insatisfactions, frustrations,  améliorations...mais pourquoi ne pas prendre une pause et regarder ces petits êtres d'un autre oeil, droit dans les yeux.

Votre vie s'en trouve améliorée à l'instant même où vous changez votre regard...

Et ce même sans sangria ;)

samedi 10 juillet 2010

Zones de turbulences

Un enfant a besoin de se sentir aimé. Sécurisé.

Et de profiter d'une certaine stabilité. Stabilité dans l'environnement, dans les règles de vie et dans le comportement des parents.

Nous sommes 7 jours avant le déménagement dans notre nouvelle maison.  7 petits jours avant l'ancrage de nos familles respectives dans un endroit commun. 7 jours avant de rebaptiser les familles de 3-3 en LA FAMILLE de 6.

Nous avons déjà la maison. Et nos anciennes maisons en vente. Et nous nous promenons d'une maison à l'autre, telle une abeille butinant de fleur en fleur, rentrant tard à la ruche.

Comme notre nouvelle maison est située dans un quartier différent du nôtre, j'ai pensé inscrire mes enfants au camp de jour situé près de la nouvelle maison.

Excellente idée. Les enfants sont graduellement en train de tisser des liens avec les enfants de notre nouveau quartier. Graduellement je dis bien. Car chez nous, extraversion et sans gêne ne sont pas des qualités situées dans le top 10 de nos personnalités. Les liens seront déjà tissés pour la rentrée scolaire, un énorme stress en moins.

Jusqu'au déménagement, la fréquentation de ce camp de jour implique un bon détour de 20-30 minutes le matin et une stabilité totalement perdue en fin de journée.

En résumé, une course matinale plus exigeante que lorsqu'il y avait de l'école est en place le matin. Un camp de jour stimulant, mais oh combien épuisant et déstabilisant. Des soirées atypiques avec comme port d'attache 2-3 maisons. On soupe à la nouvelle maison car les activités de soccer et orthopédagogue et tout autres rendez-vous se font dans la même ville. Et on revient dormir dans l'autre maison. La vieille. Le passé.

Pour ajouter une touche finale à la déstabilisation de mes fils, leur papa a décidé que c'était cet été qu'il devait aller travailler à l'extérieur...pour 1'été quasi complète. Parfait timing...

Nous nous retrouvons donc avec deux petits garçons fatigués. Tannants. Qui recherchent constamment de l'attention. Qui se chicanent sans arrêt. Qui n'ont pas vraiment le temps de profiter de leurs anciens amis, qui leur manquent. Une maman épuisée. Frustrée de faire vivre cet horaire de fou à ses fils, alors qu'ils devraient profiter de l'été et décrocher...comme leurs deux petits beaux-frères qui reviennent de vacances avec leur mère...et la majorité des autres enfants.

Accepter ce que l'on ne peut changer dit-on...proverbe à travailler!

Deux petits garçons qui ne recherchent qu'un point d'ancrage. Une stabilité quelconque. Et qui ne provient pas de leur seul point d'attache de leur vie passée, leur maman. Trop occupée. Trop crevée en fait.

Bref, petite prise de conscience essentielle a été faite hier soir car je dois absolument rester leur pillier de sécurité. Pour que toute cette transition se fasse en douceur.

La solution? Je n'en sais rien. J'ai l'impression que tout ce que je fais est essentiel. Le travail, épuisant mentalement, et dont j'éliminerais le premier se doit d'être continué...question de survie financière pour l'instant. Et trop de changements en cours pour penser à changer de travail en ce moment.

Les fêtes de tout le monde, les inscriptions à toutes les écoles, camp de jour, les rénovations de ma maison, la mise en vente, l'achat de la nouvelle maison, la préparation de la nouvelle maison, la préparation du déménagement et toutes les listes entourant ces activités sont stimulantes mais demandent de l'énergie.

Il faut parfois passer des zones de turbulences afin de se rapprocher de ses rêves et projets de vie.

Et la seule chose dont je suis certaine ce matin est que je n'ai aucun doute sur la décision que nous avons pris d'aller habiter ensemble.

L'autre bonne nouvelle: les garçons adorent la maison. Les garçons aiment beaucoup leur nouveau beau-père et beaux-frères. Et lorsque nous sommes six, tout roule parfaitement bien. La cohésion entre les deux familles est très bonne à mon avis.

Bon, allez, je vais passer du temps avec grand garçon qui vient tout juste de se réveiller...question de stabilité!!

dimanche 13 juin 2010

Réserves insoupçonnables de temps

Nous avons 24 heures dans une journée et nous pensons toujours bien l'occuper. Est-ce vrai?

Durant ma phase de vie universitaire, incluant études, travail et vie sociale, je trouvais mon horaire bien chargé. En libérer une case pour y effectuer un ajout représentait tout un défi.

Un petit ajout tout doux s'est pourtant manifesté. Avec un bébé et l'université, c'est certain, j'avais atteint ma limite de temps.

Lors de mon entrée dans le monde des adultes, avec un vrai emploi de madame - vous savez ceux qui prennent 40 heures et plus-, j'ai encore trouvé du temps pour caser emploi et bébé.

Un deuxième bébé. Là c'est certain, un travail, deux enfants, c'est suffisant. Les mamans qui ont 4 enfants et qui travaillent méritent de se faire appeler Madame avec un grand M. Tel était ma conclusion à l'époque.

Dans cette case horaire a réussi à s'y greffer un cours universitaire du soir. C'est que la madame aimait les études et surtout, la psychologie. Petit baume intellectuel sur l'emploi routinier de l'époque.

Un jour, l'équation normale 2 adultes, 2 enfants...devint 1 adulte, 2 enfants. Une façon d'apprécier le temps libre...qui devint déficient.

J'ai probablement voulu tester mes limites en y ajoutant une animalerie -Freud qualifierait la chose comme un manque d'affection - comprenant lapin, hamster, poissons, tortue et perruche. Le cours universitaire n'a pas été renouvelé mais a été remplacé par deux séances de formation de coaching par semaine.

Un adulte, deux enfants, une animalerie, un travail plein temps, des cours du soir...et arriva un nouvel amoureux avec deux charmants beau-fils.

Je devais donc ajouter une case horaire pour téléphone, sorties, poupounage et maison propre (quoi...).

Le bain a quelque peu débordé et heureusement l'animalerie s'est éliminée naturellement et les cours de coaching (et le ménage!) ont été mis sur le "hold".

Le travail, les enfants, le chum, c'est suffisant.

Mais voilà. Sûrement pas. Puisque depuis trois semaines, on peut y ajouter la gestion de la rénovation de ma maison, les cours de soccer de fiston, la rencontre d'évaluation scolaire de petit garçon, les rendez-vous qui vont avec l'achat d'une maison, les nombreuses soumissions de tout et de rien, du nouveau personnel à former à mon travail, l'absence de mon collègue de travail qui se résume à -je-ne-peux-pas-vraiment-prendre-congé, rendez-vous chez le médecin, inscription nouvelle école, camp de jour, la perte de mon merveilleux lave-vaisselle et ah oui, on a cloné ma carte de guichet.

J'analyse le temps ce soir parce qu'il m'a manqué, justement. Je réalise qu'on a tous du temps. Du temps en réserve insoupçonnable. Mais parfois au détriment d'autres facteurs.

Je réalise que ces derniers jours intenses m'ont fait oublié de prendre du temps pour moi, d'apprécier le temps passé avec M. amoureux. J'ai oublié de bien manger et délaissé la marche du midi. Seuls les enfants n'ont pas trop souffert de mon déséquilibre temporel.

Heureusement, l'histoire se termine bien.

J'ai avancé plusieurs projets stagnants, comme la rénovation et la mise en vente de ma maison et le dossier enfant-qui-doit-faire-rattrapage-d 'été-et-qui-change-d'école.

Suite à cette petite dose de stress, je tente de revenir à la normale, en appréciant deux fois plus mon temps.

La suite de l'histoire me plaît: un déménagement, une nouvelle vie de famille. Encore du temps à libérer. Encore de l'énergie à donner.

Il ne faudra pas oublier de prendre le temps de vivre cette fois-ci. C'est justement ce qui nous donne la force et l'énergie de faire avancer les projets qui nous tiennent à coeur, comme celui-ci.

mardi 25 mai 2010

Le temps s'est arrêté en fin de semaine

Dimanche soir. Terrasse. Sous des arbres géants. Légère brise, odeur de lilas, repas délicieux, verre de vin et le plus important, M. amoureux.

Nous étions chez lui. Nous aurions pu être partout dans le monde, la sensation aurait été la même. Moment présent. Deux êtres connectés au même endroit, au même moment.

Nous avons qualifié cette merveilleuse sensation de sérénité. Un moment où nous sentons que nous sommes à la bonne place. Où tout à coup, notre existence par rapport à l'univers fait tout plein de sens. Et si peu à la fois.

Il est rare de vivre des moments de connexion totale entre nous-même et le moment présent. Lorsque tu arrives à la partager, au même moment, un sentiment de plénitude parcoure tout ton être. Surtout lorsque le partage s'effectue avec celui que tu aimes.

J'ai lu un livre, un jour, qui a décrit de façon exacte la sensation qui m'habite lorsque j'arrive à vivre le moment présent. A me connecter entièrement. Il faut dire que cette recherche de bonheur était auparavant inconnue. Par la suite, elle était éphémère. Mais un jour, j'ai compris. J'ai compris ce qu'était le bonheur. Et combien c'était bon à vivre. Les humains se lancent dans des listes, des exigences, objectifs. Tous ces mots sont importants. Mais à force d'ajouter à sa vie, on oubli que le bonheur est dans la simplicité. Un simple regard sur soi. A l'intérieur de soi. Pourquoi aller chercher si loin?

Voici un extrait du livre "la voie de la simplicité":

"La sérénité s'épanouit dans la simplicité et se manifeste par un paisible mouvement de l'âme. Si nous tournons le regard vers l'intérieur, il devient possible de ressentir ce mouvement, beaucoup plus profond que tout ce que nous pouvons imaginer ou contrôler. Ces forces qui se meuvent en silence, mystérieuses et merveilleuses, forment notre être et en même temps le transcendent. Peu à peu, nous apprenons que le meilleur moyen d'atteindre la sérénité, ce n'est pas d'accroître notre contrôle sur les autres ni d'accumuler les réalisations ou les possessions, mais de faire confiance au flot qui nous porte."

Tout a été dit.

Simple. Agréable. La vie quoi.

lundi 24 mai 2010

M. Mouton

Dans chaque ville, village, école, il y a des enfants exemplaires et des moutons noirs. Et la majorité se situe entre les deux.

Là où nous habitons, il y a un mouton noir. Un garçon de sixième année qui a fait découvrir à ses camarades de classe le thème de la botanique. La botanique qui, lorsque consommée, fait apparaître des petits indiens qui dansent sur le mur. Oui oui, en sixième année. J'ai failli m'étouffer lorsque les voisins et mon fils, tous âgés de 12 ans, discutaient ensemble l'autre soir au souper:

Petite voisine: "F (mon fils) est mon seul ami qui est sage. Mon autre ami, qui n'est pas vraiment mon ami, est vraiment tannant. Il a même amené du pot l'autre jour à l'école"

Mon fils "oui et je sais qu'il l'a montré à untel"

Moi "Quoooooiiiiiiiii. Du quoiiiiiii. Vous connaissez cela? En sixième année! (dites-moi docteur, suis-je naïve?) Dis-moi fiston, ce gars, c'est ton ami?"

Fiston: "ah non je le déteste. Il intimide les autres aussi à l'école. Il est bizarre"

Soupir de soulagement.

Grand garçon a dit qu'il doit être très malheureux pour agir de la sorte et que ses parents ne s'occupent pas de lui. Petit garçon le voit comme un extra-terrestre.

Double soupir de soulagement. J'ai au moins réussi cette partie de leur éducation.

Je trouve cela triste pour le jeune, d'autant plus que sa réputation, là où j'habite, est malheureusement déjà faite.

Ce qui fait que je rencontre une maman l'autre jour au dépanneur qui me dit qu'elle fait "une petite balade de voiture". "Une petite balade de voiture" signifie dans notre langage de mamans de pré-ados "faire une petite surveillance très subtile dans les parages de l'endroit où devait aller fiston en vélo...juste pour voir." Je pourrais appeler cela "un tout petit point de contrôle". Non pas que nous sommes contrôlantes. Nous sommes probablement un tantinet mamans poules. Lorsque grand garçon part en vélo, je sais qu'il n'ira pas près de la chute, ni près de la route interdite où-les-voitures-roulent-très-vite. Il a un itinéraire d'endroits proscrits et d'autres encouragés. C'est ce qu'on appelle mettre des limites. Et une petite vérification incognito ("chéri, je m'en vais acheter du lait au dépanneur...") ne fait de tort à personne et rassure le coeur de maman.

Toujours est-il que la maman me raconte qu'elle surveille les allées et venues de son fils car celui-ci a comme nouvel ami le mouton noir. Et cela l'angoisse beaucoup, car elle aussi connaît la réputation de M. mouton.
Elle me raconte alors qu'elle a eu une discussion avec le papa à propos du mouton l'autre jour. Ce dernier lui disait qu'elle s'inquiétait pour rien, que de toute façon, il y en a partout des petits moutons et qu'elle devait apprendre à faire confiance à son fils.

Et je me suis posé la question. Si grand garçon avait petit mouton comme ami, comment réagirais-je?

Je crois que nous devons respecter les amis de nos enfants. Ne pas les critiquer, même si parfois nous sommes découragés ("peux-tu ben me dire..."). Mais il y a des limites. C'est à nous en tant que parents d'imposer ces limites et de ramener nos enfants dans le droit chemin. Je lui expliquerais alors le comportement de son ami. Je tenterais de l'encourager à aller vers ses autres amis. Dans l'absence de réussite, je crois que je lui interdirais tout simplement de fréquenter cet ami. Lorsqu'ils vieillissent, c'est plus difficile. Mais à 12 ans, c'est encore possible.

Du contrôle? Un manque de confiance? Du tout. Simplement une maman attentionnée dont le travail est de guider son enfant en l'aidant à faire de bons choix dans la vie afin de devenir autonome. Et en l'éloignant jeune des moutons, il sera moins tenté de s'approcher du troupeau à l'adolescence.

Si votre voisine retourne chercher du lait pour la cinquième fois au dépanneur, de grâce, ne soyez pas trop dure avec elle...

Qu'en pensez-vous?

mardi 18 mai 2010

Un vent de changement

Je suis plus silencieuse depuis un certain temps. Une panoplie de sujets me viennent à l'esprit. Mais lorsque je viens pour écrire, l'inspiration se pousse dans un de mes garde-robes.

Ma tête est envahie par décore ta vie. Bientôt, deux petites familles seront réunies sous un même toit pour ne former qu'une seule et grande famille.

Nous venons d'acheter une maison!

Vite comme ça. Nous avons été séduit par son emplacement. Derrière notre nouveau chez nous, il y a un parc boisé qui débouche directement sur la cour d'école. Le rêve.

Un moment heureux. La concrétisation de l'amour que nous avons l'un pour l'autre. Le désir de vivre une vraie vie de famille, avec ses joies et ses peines.

Nous la voulions cette maison. Nous avons fait une offre rapidement. Elle a été acceptée rapidement. Elle est disponible rapidement.

Pour toutes ces raisons, l'euphorie du départ a rapidement été tassée par l'angoisse. La véritable. La plus méchante. Celle qui se manifeste par des symptômes physiques. Diagnostique: surcharge prévisible de travail, zone d'inconfort, enfants impliqués. Durée: 2 jours. Pronostic favorable. Guérison rapide.

Depuis l'annonce de l'acceptation de l'offre, nos cerveaux tournent à la vitesse d'une centrifugeuse. Terminée la procrastination. La rénovation de ma maison actuelle est le sujet de l'heure dans ma tête. Je me transforme dans l'immédiat en Debbie Travis. M. Amoureux a le gros défi d'épurer sa maison afin de rentrer dans la fusion familiale de deux ménages. Où es-tu Dominique Loreau...

A travers le stade Rona, je pense également à mes fils. Nous changeons de quartier. Ils commenceront une nouvelle école et un nouveau camp de jour. Et à mes beaux-fils. Tous avec une nouvelle famille. Patience sera notre ligne de conduite dès le mois prochain... et bonheur suivra de près, j'en suis certaine.

Les enfants semblent craintifs mais contents. Fréquenter le nouveau parc est devenu l'activité principale. On parle d'école. De nouveaux amis. De nouveaux petits beaux-frères. D'une nouvelle dynamique familiale. L'inconnu angoisse. Lorsque l'inconnu devient du connu, l'humain résiste moins. C'est ce que je tente de faire avec mes fils, les familiariser avec leur nouvel environnement. Et je suis confiante. J'adore ce sentiment d'excitation, de changement. Il faut dire que ma tête avait déjà fait son bout de chemin auparavant. Je suis maintenant sereine avec ce changement d'école et de quartier.

Y a-t-il un moment idéal pour fusionner deux familles? Certes, lorsque la madame de la banque demande à M. amoureux la date de mon anniversaire et que ce dernier n'a pas la réponse exacte, faute de l'avoir déjà fêté, tu te dis que c'est très tôt pour une cohabitation. Cet été, nous fêterons notre premier anniversaire de couple. Mais est-ce que cela serait différent dans six mois, un an? Peut-être. Nous avons deux vies de fous à gérer. Je crois que notre couple, notre famille s'enracinera plus doucement, plus réellement lorsque nous cohabiterons. Présentement, nous sommes en visite. Nous avons une certaine liberté appréciée, je l'avoue. Mais nous passons un temps fou à parler au téléphone, faire et défaire les sacs de vêtements, voyager chez l'un et chez l'autre, trouver des sorties familiales qui plaisent à tous et entretenir deux maisons avec deux fois moins de temps. Je crois donc que je gagnerai en temps et en liberté en bout de ligne.

La famille recomposée est tout un défi. Mais qui n'ose rien n'obtient rien. La richesse d'une vie de couple harmonieuse et d'une grande famille compensera probablement pour toutes les embûches pré-déterminées dans les statistiques. Chose certaine, nous y croyons. Pas aux statistiques. A notre couple.

A suivre...

lundi 10 mai 2010

C'est l'heure des bilans

Depuis que j'écris dans ce blogue, plusieurs sujets ont été abordés. Que ce soit ma relation avec M. amoureux et son ex, ma remise en forme et mon objectif de courir le 5 km pour la fondation du cancer du sein, mon fils qui a eu de la difficulté d'adaptation à l'école, ou grand garçon de 12 ans qui a une petite amoureuse, mon désir de partir en voyage, là tout de suite, de vivre dans un lieu commun avec M. amoureux et nos enfants, de ma formation de coach et tous mes projets...de de de ...de ma vie quoi, tous les textes ont été écrits avec sincérité, à travers ma perception et mes humeurs du moment.

Plein de billets qui, en effet, relatent mon quotidien, ma vie, mes objectifs, mes désirs et mes angoisses.

Mais qu'en est-il de tous ces sujets aujourd'hui?

C'est l'heure des bilans.

Parlons des fantômes du passé (fantômes du passé). Vous n'entendez plus vraiment parler de l'ex de M.amoureux. Plus pour l'instant du moins. Non pas que Mme ex n'est plus présente, en fait j'ignore complètement son degré d'existence. Elle semble être disparue dans la tête de M. Amoureux. Je dis "semble" car nous n'en parlons plus. Et c'est une très bonne nouvelle. En éliminant mes angoisses concernant l'ex et M. amoureux, j'arrive à profiter pleinement de ma relation amoureuse, enfin! Et je sens que M. amoureux est plus présent et investi qu'avant. Je ne vous cacherai pas que j'adore cela.

Mon ex (le père des mes fils) et M. amoureux discutent ensemble quelques minutes lorsqu'ils se croisent et c'est excellent pour mes fils. M. ex est légèrement plus présent pour ses enfants et semble enfin avoir digéré notre séparation. Très bonne nouvelle. De mon côté, je crois que je vais prendre leur exemple pour ma relation avec Mme ex. J'ai décidé de passer par-dessus mes tiraillements et je serai ouverte, gentille et sereine avec les fantômes du passé. Je le ferai pour mes beaux-fils. Parce qu'effectivement, une relation saine avec les ex élimine beaucoup de stress dans la vie de chacun. Mon ex semble avoir compris cela. J'imagine que son ex le comprendra aussi. Je parle au futur puisque bientôt, nous irons habiter ensemble. Et c'est à ce moment que Mme ex retombera inévitablement dans le décor officiel de notre nouvelle famille.

Ma remise en forme maintenant (remise en forme prise 1) Je marche mes 4,5 km sur l'heure du diner (j'arrive Canton Sud)  lorsqu'il fait beau (tiens donc, il a plu 3 jours cette semaine!). Je fais du vélo avec mes garçons et M.amoureux. J'ai sorti mes rollers. Je mange mieux. Mais je suis loin de pouvoir courir le 5 km!! Je suis plutôt à la phase 1 de l'entraînement...la phase où tu cours 200 pas et tu deviens rouge comme une tomate. Mais il y a de l'espoir!! J'ai rechuté en avril, le trop gros stress à mon travail m'a fait flancher dans mes nouvelles habitudes santé...mais je reprends le contrôle. Lentement mais sûrement...

 Petit garçon a eu beaucoup de difficultés à l'école cet automne (maman et fiston sur le divan). Il a bloqué lors de sa première année. Les apprentissages, la mémoire à court terme, la confiance en soi, tout, mais absolument tout était défaillant. Et de jour en jour, malgré les efforts, on voyait arriver des cahiers de dictée avec des notes très très basses. Des petits mots "a eu besoin d'aide" "n'a pas compris" "n'a pas terminé". Après Noël, le professeur était indécis mais on parlait de lui faire reprendre sa première année. Pas très agréable à entendre si on prend en considération l'estime de soi de l'enfant. Par contre, après tous les spécialistes rencontrés (orthophoniste, psychologue, ORL,  orthopédagogue, psychoéducateur, etc etc), petit garçon n'a finalement...rien. A part une certaine anxiété (génétique croyez-moi!). Personne ne sait pourquoi, où, quand et comment, mais il s'est amélioré et commence à débloquer. Nous sommes loin des A+ mais petit garçon sait lire des livres entiers. Moi je trouve qu'il s'est énormément amélioré...l'école trouve qu'il va un peu mieux. Quoi qu'il en soit, nous avançons. C'est ça l'important. Et il va passer sa première année.

Concernant l'école alternative (visite école alternative), il n'a pas obtenu une des deux places qui restaient. Nous n'habitons pas le secteur, nous avons donc été averti qu'il se pouvait qu'il ne réussisse pas à avoir de place. Il ira donc dans son école traditionnelle l'an prochain.

Quant à grand garçon, la phrase qui le résume ces temps-ci est "l'été de mes 12 ans" et "danger public". Il se promène à vélo avec ses amis (danger public), a encore la même petite amie (ken et barbie), boit sa slush sur la piste de BMX...la belle vie insouciante et "l'été de ses 12 ans" qui s'en vient!

Mon désir de partir en voyage est en train de se concrétiser grâce à M. amoureux et il serait probablement en juillet (envie de partir). Nous ignorons encore la destination. Mais j'ai hâte. Très hâte d'arrêter le temps toute une semaine avec M. amoureux.

Un événement qui peut faire en sorte que l'on ne part pas en voyage serait que nous aurions trouvé notre maison. Car nous regardons plus sérieusement pour un lieu commun. Malgré nos craintes, nous avons envie de nous lancer dans la grande aventure de la famille recomposée (je fais ma valise). Après 2 années de vie de monoparentale, une vie de famille plus complète sera la bienvenue.

Je travaille beaucoup trop depuis un certain temps (cours maman, cours!), le reste de mon temps étant consacré à mes fils et M. amoureux. Je néglige mes amis (désolée pour ceux qui me lisent!), je néglige mes projets (instropection aux popsicles). La formation de coaching que je suivais (j'avais décidé de prendre une pause pour souffler) devrait recommencer à l'automne, question de ne pas perdre de vue mes objectifs de vie. Mes projets professionnels et de vie sont en train de se définir dans ma tête. Certains sont clairs et d'autres encore flous. Mais une chose est certaine, c'est que M. amoureux et moi faisons des choix qui me permettent de m'y rapprocher. C'est vraiment bien de se sentir épaulée.

Bref, ma vie est remplie. La vie suit son cours...rapidement et lentement à la fois...nous tentons de faire des choix toujours en lien avec nos objectifs, nos valeurs et nos besoins!  C'est en faisant des bilans comme ceux-ci qu'on réalise que ça vaut la peine de mettre des efforts dans les choses auxquelles nous tenons si fort.

A la prochaine, pour une autre petite tranche de vie!

dimanche 9 mai 2010

Rituel fête des mères

Chaque année, la fin de semaine de la fête des mères se traduit en une journée de filles pour ma soeur, ma mère et moi.

Pas n'importe laquelle. Toujours le même rituel.

Ma mère, plutôt matinale, arrive chez moi avant 7:00 le matin. Ma soeur vient dormir à la maison et nous sommes fidèles au poste, malgré les abus de vins et manques de sommeil de la veille.

Le premier arrêt est le petit déjeuner. Je qualifierais ce moment de salle de nouvelles: le moment où l'on met à jour les nouvelles concernant nos vies.

Le second arrêt, qui est l'élément principal de cette journée est la biblio-vente. Là où j'habite, les bibliothèques de la région vendent leur surplus de livres pour vraiment pas cher. Chaque année, comme des milliers de personnes, nous nous rendons à cette vente pour dénicher de bons livres. Une tonne de livres qui va rejoindre mes bibliothèques déjà pleines. Je suis littéralement "addict" aux livres. Ce sujet mérite à lui seul un prochain billet.

Lors de ce passage littéraire inspirant, nous rencontrons toujours de la famille. Toujours les mêmes membres de la famille. Et nous demandons toujours les mêmes nouvelles.

Il y a quelque chose de fascinant dans le besoin des humains à tendre vers une certaine routine.

Vient ensuite le diner, le télé-journal du midi. Toujours aussi intéressant. Les sujets étant toujours approfondis et diversifiés.

L'après-midi est consacré au magasinage de filles. On gâte notre maman, on l'amène dans les magasins de son choix. Ma soeur devient notre styliste personnelle, une excellente coach. Rire et plaisir simple sont les mots qui décrivent cette séance de magasinage. Rire lorsque j'essaie des robes de toutes sortes, ou lorsque ma soeur tente de sortir notre mère de sa zone de confort vestimentaire. Plaisir simple parce qu'il n'y a pas de flafla. Pas de boutique haut de gamme. Pas de compliqué. Pas cette journée là. On les appelle les petites journées "target".

On ne manque jamais une occasion de taquiner notre maman (parce qu'on l'aime!), de se rappeler des souvenirs d'enfance. Arrive ensuite le souper. Salle des nouvelles de 18 heures. C'est le début de la fin de notre rituel.

Nous revenons à la maison les bras pleins. Heureuses. Avec une envie de refaire cette journée plus souvent. Une nostalgie pour ma soeur de revenir habiter dans le coin et pour moi d'avoir toute ma famille plus près.

L'an prochain, la formule sera différente. Nos bibliothèques ne supporterons plus le poids de ces années de plaisir. Nous avons minimum un an de lecture en attente. Pour ces raisons, nous avons décidé de laisser tomber les livres et de métamorphoser notre maman. Au menu pour tout le monde: coiffeur, manucure, pédicure, massage, magasinage.

Et peut-être les livres. Après tout, il me reste sûrement encore une petite place...

Nous tenons énormément à ces journées mères-filles. Lorsque mes fils seront vieux, je tiens à recréer ce type de journée avec eux. Bien entendu, au diable la manucure. Bienvenue le karting, le hockey, le plein-air ou tiens, pourquoi pas la bibio-vente. J'aurai des bras pour installer mes nouvelles bibliothèques...

mardi 27 avril 2010

Envie de partir

Aujourd'hui, je partirais. Je partirais avec mes valises et mon amoureux, très loin. Une semaine. Le temps d'une pause.

Sans les enfants cette fois-ci. Juste M. amoureux et moi. Pour découvrir, pour se découvrir.

Pour ressentir la différence, sentir la nouveauté. Peu importe la destination. No where, planifié, n'importe quoi. Assez loin pour nous dépayser. Pour recadrer notre vie dans l'art du moment présent.

C'est en observant d'autres cultures, d'autres façon de faire que l'on arrive à relativiser notre existence. Les détails sans importance de notre petite vie deviennent des détails, justement. Nous avons une énergie soudaine pour profiter du moment présent, un désir de vivre selon ses convictions en tout temps.

Tu finis par réaliser que peu importe ce que tu as envie de faire dans la vie, l'important est de créer la vie que tu désires. Tu réalises que des milliers de personnes mènent une existence différente, mais c'est leur réalité. Tu tentes d'incorporer ta réalité dans ce monde et c'est souvent à ce moment que tu réalises l'immensité de tes choix et l'importance de la simplicité. Tu te rends souvent compte que courir, ça ne sert à rien. Tu as plutôt envie d'arrêter un peu et de profiter.

Loin de chez toi, tu goûtes différent, tu sens différent, tu touches différent. Tes sens sont en éveil et découvrent de la nouveauté. Un rien t'émerveille car tu es en mode ouverture.

J'adore voyager. Découvrir. Voir. Apprendre. Ressentir.

Vais-je le faire? Si je fais le parallèle avec Freud, le ça, le moi et le surmoi se querellent actuellement dans mon cerveau.

Le ça: "Allez...vas-y! Tu n'as qu'une vie à vivre. Tu dois profiter du moment présent. Tu ne sais pas de quoi sera fait demain, alors vie donc. Tu as envie de partir, eh bien pars! Ta santé est plus importante que tout. Partir te fera du bien. Tu te donnes déjà assez comme ça avec tes enfants et ton boulot, tu le mérites."

Le moi: "ouien...le travail peut attendre une semaine...les enfants peuvent voir papa et papis-mamies...tu feras des coupures de budget en revenant...patron voudra te donner une semaine de vacances à tes frais...sais pas trop..."

Le surmoi: "hello!!! Tu es dans le jus au travail. C'est compliqué placer tes enfants une semaine. Ton argent, c'est pour l'école de ton fils, et si tu en as de surplus, c'est pour une sécurité. Tu dois rénover ta maison pour pouvoir la vendre. Non, reste et travaille. Tu n'as même plus de semaine de vacances de dispo. Tu devras la prendre à tes frais et aller demander à M. patron. C'est décidé, tu reste ici. La fin de l'école arrive en plus."

Voilà la trilogie neuronale qui m'habite depuis ce matin. Est-ce la température? Est-ce parce que M. Amoureux avait parlé de son envie à lui de quitter une semaine? Est-ce parce que nous avons eu du plaisir en fin de semaine et que j'ai envie de vivre un autre moment sans responsabilités avec lui? Est-ce parce que je regardais des trucs d'autres pays sur internet cette semaine? Est-ce un besoin de fuir mes responsabilités? Est-ce ma tête qui me dit stop? Est-ce hormonal?

La raison est sans importance. Le désir est présent, et pour l'instant le rêve me détend.

Vais-je partir? Je ne sais pas. Mais si je pars, ça sera pour mieux revenir.

mercredi 14 avril 2010

J'ai une commode pleine de chapeaux

J'ai une commode pleine de chapeaux. Chaque chapeau est différent, unique et entier. Mais certains sont plus poussiéreux que d'autres.

J'ai le chapeau-maman. Un chapeau rose avec des coeurs.

Le chapeau belle-maman: Un chapeau bleu avec des fleurs.

Le chapeau-amoureuse. Un chapeau chaud et lumineux.

Le chapeau femme: Un chapeau coloré et rafraîchissant.

Le chapeau-ex: Un chapeau rapiécé.

Le chapeau-patronne: Un chapeau-parapluie.

Le chapeau-amie: Un chapeau plein d'imprimés.

Le chapeau-employée: Une tuque à pompons.

Pleins de chapeaux que je porte tout au long de mon quotidien.

Mais tel un cordonnier mal chaussé, je suis un chapelier mal coordonné.

Le fait de porter différents chapeaux dans notre quotidien est une normalité selon les psys. Les questions à se poser sont: sont-ils lourds à porter? Et si oui, lesquels?

La tête pleine de projets, je n'arrive pas à utiliser tous ces chapeaux de façon satisfaisante à 100%. Aucun chapeau n'est lourd à porter. La lourdeur vient du fait que je suis incapable de profiter de ces chapeaux en totalité.

J'aurais envie de mettre mon chapeau femme et d'aller marcher, me reposer, prendre un bain, lire, relaxer, rêver, aller au gym, faire du yoga, écrire, discuter... Quand je porte le chapeau-femme, au moins j'écris. Mais le reste me fait souvent défaut. J'ai envie de le porter plus souvent et plus longtemps.

Le chapeau maman, je le porte souvent. Toujours en fait. Mais le soir, il a tendance à partir au vent. Dans le brouhaha quotidien, je manque parfois d'énergie à la fin de la journée pour être totalement en contrôle de mes moyens et disponible mentalement. Et ça me fâche. Car cette baisse d'énergie ne devrait pas être toujours dans la plage horaire "disponible pour mes enfants". Mais c'est le soir. Et elle l'est souvent. Quand il ne part pas au vent, il se chicane avec le chapeau de cuisinière, femme de ménage, ramasseur de poubelles, professeur de devoirs. Je devrai y faire de la place...

Le chapeau amoureuse est très confortable. Tout le monde aimerait qu'il devienne indémodable, ce chapeau tout chaud.

Le chapeau patronne est un chapeau parapluie. Parce que dans mon milieu de travail, un patron ça désamorce les crises. Les tempêtes et les débordements. Le parapluie protège un peu le patron, mais je dois faire attention. Aucun parapluie n'est à l'abri d'une bourasque de vent. Et des vents en continue abîment le parapluie. Il est primordial que j'enlève ce chapeau là le soir venu. Parce que ces temps-ci, les vents sont froids...mais encore acceptables.

Tous ces exemples démontrent à quel point l'équilibre travail-famille-amis-loisirs-santé est important. Et force est de constater que nous ne pouvons pas porter tous ces chapeaux à la fois de façon parfaite. Nous sommes limités, nous les humains, en temps. A nous de porter les chapeaux qui nous sont les plus chers durant les 24 heures d'une journée et tout au long de notre vie.

J'y travaille. Lentement mais sûrement. Mon désir de changement et d'accomplissement a tendance à prendre le dessus sur mon insécurité. Très bonne nouvelle. Surtout lorsque tu baignes dans le coaching...

En attendant, je vais remplacer les chapeaux par les casquettes estivales plus légères.

Et à tous ceux et celles qui sentent qu'ils sont parfaitement en accord avec leurs choix de vie et qui ont un équilibre satisfaisant, je vous lève mon chapeau!

Pour les autres, ne vous découragez pas. En se posant les bonnes questions et en chassant les peurs, on arrive à de beaux résultats.

lundi 12 avril 2010

Je fais ma valise

M. Amoureux et moi sommes amoureux. Naturellement. Car suite à une séparation, à moins de retomber dans les mêmes patterns, nous sommes habituellement plus critique et sage à la fois face à nos choix de vie.

Donc si nous sommes ensemble, c'est que nous nous aimons.

Nous nous aimons, donc naturellement nous avons envie d'être près l'un de l'autre. Même si être monoparental a ses avantages finalement.

Nous habitons chacun notre maison. Mais rêvons d'une vie de famille. Nous en avons toujours rêvé. Seul le modèle a changé.

Nous allons donc, dans l'ordre naturel des choses, probablement un jour habiter ensemble. Malgré les crisettes de réajustement.

Et j'ai décidé de faire ma valise. Ma valise de famille recomposée. Pour qu'elle soit prête lorsque ça sera le temps. Voici ce qu'elle contiendra:

De l'amour. Beaucoup d'amour. Pour solidifier les fondations.

De l'écoute, pour comprendre. Pour comprendre les façons de penser des autres membres de la famille. Leurs façons de voir la vie.
De la créativité, pour réinventer notre famille.

De la patience, beaucoup de patience. Envers mes enfants et mes beaux-enfants. Ainsi que M. amoureux qui peut, une journée, trouver mes enfants énervants et vice-versa (pas le fun mais fait partie du lot il paraît ;).

De l'ouverture, pour comprendre que nos façons d'éduquer peuvent être différentes. Sans juger quoi que ce soit. Regarder en sachant que l'autre fait de son mieux.

De l'empathie. Pour se mettre à la place des enfants et de son amoureux. Tenter de comprendre leurs réaction au lieu de s'y opposer et s'énerver.

De la sagesse, pour se libérer du passé.

De la présence, pour créer une stabilité, élément manquant lors d'une séparation.

Et pour terminer, du plaisir. Beaucoup de plaisir. Pour créer de beaux souvenir dans la tête de chacun...

Voilà, ma valise est faite. Je vais aller faire celle des enfants maintenant...et je vous invite à faire la vôtre. Il n'est jamais trop tard pour refaire sa valise et l'épurer un peu...

lundi 29 mars 2010

Quand la belle-mère arrive

Et je ne parle pas de belle-maman qui arrive avec sa sauce à spaghetti.

Je parle de la belle-maman de nos enfants qui arrive dans le décor de nos ex.

Mme l'ex de M. amoureux a semblé avoir une réaction lorsque j'ai gardé ses enfants pour la première fois l'autre jour.

J'ai beau fantasmer que Mme l'ex travaille au Nunavut, je sais faire la part des choses à certains moments où ma sagesse l'emporte enfin sur mes craintes.

Ainsi donc, après un effort mental soutenu, j'ai osé m'avouer que la réaction de Mme l'ex pouvait être une réaction normale.

Je me suis rappelé ma propre expérience.

Afin de vous situer dans le contexte, le père de mes fils et moi avons été en couple durant 17 années. Une relation cahoteuse qui mériterait, à elle seule, une dizaine de billets sur ce blogue. Mais cela ne mérite pas une si grande attention.

Quoi qu'il en soit, c'est moi, la "madame méchante", qui a osé mettre fin à cette relation.

 Malgré le fait que ça soit moi l'initiatrice de ce changement de vie, j'ai réagit quand monsieur l'ex a rencontré une jeune demoiselle très peu de temps après la séparation. Cette rencontre m'a balancé en pleine face tous les nouveaux "désavantages sociaux" du statut de séparé avec enfants.

Voici quelques extraits qui résument assez bien ce sentiment d'insécurité maternelle:

Ils reviennent de la fin de semaine passée chez papa...

Fiston: "Maman! Nous avons fabriqué des sacs de bonbons pour Halloween avec Véro (Véro étant le nom non fictif de la jeune et nouvelle belle-maman).

Moi: "Déjà?!"
(Bon, merci Véro de m'avoir volé le punch de NOTRE activité habituelle...pfff)

...

Petit garçon et moi creusons une citrouille ensemble...

Fiston: "Il reste trop de cheveux dans la citrouille..."

Moi: "Non, c'est normal, on ne peut pas tous les enlever"

Fiston: "Ben Véro, elle, elle les a tous enlevés..."

(Ta véro, sans enfants, a le temps, elle, de creuser la citrouille parfaite...pfff)

...

Grand garçon joue au Nintendo DS...

Fiston: "Maman, tu veux essayer?"

Moi: "Ok..."

Fiston: "Oh, tu as eu 20 points"

Moi: "C'est bon hein"

Fiston: "Ben Véro, elle, a eu 200 points."

Moi: "Redonne-moi ça que je recommence!"

(Véro, sans enfants, a le temps, elle, de se pratiquer pendant que moi je fais du lavage et des lunchs...pfff)

Heureusement, mon règne de princesse-maman centrée sur le nombril de son ancienne vie, surtout post-séparation, n'a pas duré longtemps.

Après la soupe au bouillon de frustrations de quelques jours, j`ai réalisé que c'était dans mon plus grand intérêt à voir la belle-maman, pour autant qu'elle soit gentille avec mes enfants, comme une alliée. Lorsque je me met à la place de mes fils, cela ne fait plus aucun doute.

Les enfants subissent la séparation. Ils subissent le choix du beau-papa/ belle-maman. Souhaitons leur alors d'avoir au moins un beau-parent de qualité. Nous ne perdrons jamais notre place en tant que parent. C'est un lien privilégié et le lien d'attachement est créé depuis la naissance. Alors au lieu de souhaiter la médiocrité, l'infériorité ou carrément l'absence de beaux-parents, pourquoi ne pas leur souhaiter que les nouveaux éléments de leur vie s'imbriquent naturellement et avec amour. On veut leur bien et ils le méritent. Même si papa-maman d'origine a largement baissé dans notre estime.

Les enfants en général ont un meilleur pouvoir d'adaptation que les adultes. Pourquoi ne pas leur laisser le droit d'être bien et d'aimer tout le monde autour d'eux. Pourquoi les placer en conflit d'intérêt juste à travers notre non-verbal?

Mes fils ont une nouvelle belle-maman. Et j'espère qu'ils l'aiment comme ils le disent. Je suis heureuse qu'elle soit là et rende enfin le père heureux. Non pas parce que je souhaite du pur bonheur au père (non, je ne suis pas Mère Thérésa. Le papa nous a grandement blessé dans ses réaction post-séparation d'une année complète et je n'ai pas encore acquis la sagesse nécessaire pour vouloir son bien plus que tout au monde)

Néamoins, il sera toujours le papa de mes fils. Et un papa heureux est un précieux cadeau pour les enfants. Alors vivement la belle-maman qui est arrivée dans sa vie.

Je comprends la réaction de Mme l'ex concernant mon arrivée dans la vie de M. amoureux. Mon seul souhait est qu'elle passe sa frustration avec ses amis et non en s'imiscant dans le décor de M. Amoureux pour reprendre un certain contrôle de son ancienne vie. J'espère également qu'un jour, elle se mettera à la place de ses enfants et osera laisser ses insécurités de côté. Si elle en a.

Suis-je en train de digérer les fantômes du passé??!! A suivre...

vendredi 26 mars 2010

Fantasmes de mère monoparentale

J'ai reçu, un jour, un courriel dont le titre était "porn for women". En tant que curieuse accomplie, je regarde et réalise que le "porn for women" est constitué de mecs un peu trop musclés qui font du ménage.

Après mûre réflexion, voici mon porn for singlemoms ou fantasmes de mère monoparentale:

Il est 8h00 du matin. Pas besoin de réveille-matin à l'alarme de pompier, le soleil qui plombe sur ta joue te réveille gentiment. Tu embrasses et réveille doucement tes deux garçons, qui s'étirent et te font le plus merveilleux des sourires. Tu sais à ce moment là qu'être maman est le plus beau rôle de ta vie.

Tu plonges dans le bain, seule dans la salle de bain, sans personne pour cogner et te presser de sortir...car tu as plusieurs salles de bain. Tes enfants discutent ensemble de leurs rêves et de leur journée à l'école qui va bientôt débuter..ils ont si hâte! L'école ne commence pas avant 9h30, évidemment.

Ton plus vieux décide de faire le déjeuner pour toute la famille. Un déjeuner santé, bien entendu.

Tu prends le temps de te maquiller, de porter de beaux vêtements dans lesquels tu te sens confortable et sexy à la fois. Tes cheveux se coiffent si...seuls! Tu n'as pas de cernes, ni de poches en dessous des yeux. Tu respires la fraîcheur. Tu lis ton journal en sirotant un café, tout près de tes enfants qui jouent aux échecs.

Tes enfants n'ont qu'une seule vitesse: rapide. Ils sont déjà habillés. Et ils n'ont pas besoin de lunch car ils reviennent diner à la maison.

Tu quittes vers le bureau pour la matinée seulement, un latte à la main. Tu vas retrouver ton emploi qui te passionne. Un endroit si stimulant...qui respire la bonne humeur et la gentillesse.

L'après-midi, après avoir accueilli tes enfants pour diner, tu travailles de la maison. Tu es ton propre patron..Mais tu te permets de petites escapades au gym. Car évidemment, tu as un corps de déesse...

Tes enfants reviennent de l'école à 15h, heureux. Ils adooooorent l'école. Ils ont mille et une idées. Ils font leur devoirs en souriant, ils rangent leurs manteaux et sacs d'école et vite! Ils courent jouer dehors.

Tu regardes leurs travaux: toujours propres et bien rangés. Wow.

Ils sont si généreux qu'ils ont donné leur portable, wii, nintendo DS à un organisme de bienfaisance...ils préfèrent de loin inventer des jeux réels.

Leur papa, un ex très équilibré qui possède une bibliothèque complète sur l'éducation des enfants et qui n'habite pas trop loin-pas trop près, appelle pour prendre des nouvelles de ses fils. Il en profite pour dire qu'il passera les chercher demain, pour aller jouer au soccer avec eux, à leur plus grand bonheur. Par le fait même, maman sera libérée et se fera un souper de fille, après le théâtre évidemment. Car la maman est une maman, mais aussi une femme, une blonde, une amie. Et elle a plein de temps pour s'investir dans tous ces beaux rôles.

Après le souper santé et équilibré préparé par une cuisinière hors paire (maman ou grand-maman), nous passons du temps ensemble, du temps pour créer, jouer, solidifier des liens, les aider à se construire intérieurement. Nous rions. Beaucoup. De bon coeur.

Nous avons le temps, car nous avons une laveuse qui lave toute seule et se transforme en sécheuse par la suite. Nous avons un poisson lave-vitres et un chien qui-ne-fait-jamais-caca qui se charge de balayer sous la table de la cuisine, juste avant l'arrivée de la femme de ménage. Nous avons également un nain de jardin qui pose des moulures, sort les poubelles et met du chlore dans la piscine. J'ai une fée décoratrice, qui me dit exactement comment rénover ma maison pour la revendre. Même pas besoin de poser mille questions  au jeune du Rona l'Entrepôt. La fée et le nain de jardin s'en chargent.

Mon amoureux, que j'adore et dont l'ex travaille au Nunavut, vient nous rendre visite avec ses deux beaux garçons. Son regard est si amoureux... Idem de mon côté. Nous communiquons toutes nos pensées sans filtre, sans gêne. Nous adorons discuter. Nous sommes vraiment complices. Nous avons plein de projets, plein d'idées. Nous nous stimulons l'un l'autre. Nous allons bientôt  habiter ensemble. Une famille nouvelle. Nous n'avons pas peur du tout. Non, non. Nous avons si hâte de plonger tête première dans le projet...

Ça sonne à la porte... tiens des amis. Nos enfants les saluent et leur offrent même à boire. De petits garçons si polis.

Les enfants ont hâte d'aller dans le bain. Du frottage, ils en redemandent.

Ils commencent à bailler et demandent s'ils peuvent bien aller dormir. Nous bordons les 4 enfants, nous discutons encore un peu et ils nous quittent pour les bras de morphée. Ils dorment en moyenne 12 heures sans jamais se réveiller et ont un système immunitaire d'acier. On ne peut même pas profiter de notre docteur qui soigne à domicile, la journée même. C'est presque dommage.

Amoureux et moi retrouvons nos amis,  buvons du vin et mangeons des sushis.

Ma famille complète et celle de M. amoureux habitent tout près. Cela nous permet de nous fréquenter souvent. Les enfants adooooorent visiter les grands-parents et oncles-tantes-cousines. Ils se sentent si entourés.

Toute la visite est partie, je passe du temps avec mon amoureux. On discute de combien nous sommes chanceux dans la vie. Je me prépare à dormir, calme et sereine. La tête pleine de fantasmes. Blottie dans les bras de M amoureux.

...

Bon, ok. Je reviens sur terre.

A part quelques (plusieurs même) petits phrases un tantinet sarcastiques, cette vie reflète juste une vie de maman qui possède l'essentiel: du temps et des gens autour d'elle.

Il y a, dans ce texte, du "existe déjà, heureusement". Il y a du "j'aimerais vraiment que ça soit comme ça" et il y a du "ça s'en vient comme ça". Je vous laisse deviner...

 Et fantasmer à votre tour. Vous allez voir, ça remet les choses en perspectives!

lundi 22 mars 2010

Un pas de plus dans la famille recomposée

J'ai gardé pour la première fois hier tout-petit beau-fils de 3 ans et petit beau-fils de 5 ans. Le papa, M. amoureux, devait s'arranger avec Mme. ex pour les faire garder, mais il a changé d'idée et semble avoir été d'accord pour passer à un autre niveau au sein de notre nouvelle famille recomposée, à mon grand bonheur.

Donc, pour la première fois, une journée complète avec les 4 garçons 3-5-6 et 12 ans. S'est ajouté à cette marre de testorérone une fille, l'amie-amoureuse de grand garçon.

Une journée du type "entretien d'embauche" au sein d'une nouvelle dynamique familiale. Est-ce que les enfants vont aimer cela? Vont-ils bien s'entendre? Vont-ils demander papa ou maman en crise? Vais-je trouver cela difficile de m'occuper de plus petits, qui demandent plus d'attention? Mon fils le plus jeune va-t-il faire une autre crise de jalousie? Les grands vont-ils repousser les petits? Cette première expérience va-t-elle me donner le goût d'avancer au sein de l'inconnue famille recomposée?

Une suite de questions inconscientes activaient le hamster dans mon cerveau qui avait réussi à s'endormir un peu. Probablement que le hamster de M. papa-amoureux tournait également sur la route. C'est bien évident que cette journée fut un petit moment et qu'aucune question existentielles n'aurait pu faire changer les choses sur un si petit échantillon de temps.

Tout de même, je suis en mesure de tirer quelques grandes lignes.

Premièrement, ce fut une belle journée. Tout le monde semble avoir aimé sa journée.

Deuxièmement, oui les plus petits sont plus demandants au niveau de l'attention. Mais grand garçon avec sa copine ont demandé autant de supervision ;). Chaque âge demande de l'attention. Les petits, c'est la surveillance et les demandes, les plus vieux c'est autre chose.

Troisièmement, je m'en met beaucoup sur les épaules pour rien. Je veux être à l'opposée de la belle-mère marâtre fatiguante-trop demandante-ennuyante-méchante ou n'importe quel autre cliché belle-mère. J'ai donc ressenti le besoin d'entertainer toute la gang hier. Au menu: volcans, décoration de biscuits, gâteau à fabriquer, dessins, pâte à modeler, construction 2D d'une village de petites autos, sortie au parc, etc. Je veux que les enfants soient bien, les miens, les siens. Mais quand je creuse un peu plus, je réalise que je tiens à bien faire car l'ex, la mère, qui sera, je m'en doute, un peu trop présente et qui semble se faire un plaisir de critiquer l'autre partie de génétique n'aura aucun argument pour chialer contre le papa. Le papa est un très bon père. Et la fille avec qui il est amoureux est une gentille belle-mère qui va dans l'intérêt des enfants. Point.

Quatrièmement, quoi que tu fasses, les enfants trouvent un moyen de s'amuser ensemble. Et pas nécessairement du même âge. Tout-petit beau-fil a joué avec petit garçon. Petit beau-fils a joué avec grand garçon, etc. Une belle dynamique qui s'est installée naturellement.

Cinquièmement, une famille recomposée à plusieurs demande un lave-vaisselle à grande capacité, un gros frigo, une grosse laveuse et une grosse sécheuse ;)...

Finalement, un des défis de la famille recomposée nombreuse est de faire fitter des activités avec l'intérêt et l'âge de tout le monde. C'est également intégrer deux façons de voir la vie et des habitudes différentes aux repas, dans les loisirs, etc. D'intégrer aussi plusieurs comportements avec différentes affinités. Un mélange qui peut devenir une valeur ajoutée à l'éducation des enfants. Ces enfants, qui apprennent à fonctionner au sein d'une famille différente qui compte plusieurs membres, développent des habiletés sociales tôt les préparant à vivre sereinement au sein de la société.

J'ai lu dernièrement un livre sur la famille recomposée. Ils parlaient de défis décuplés versus la famille traditionnelle...

Maintenant, avec quelques mois d'expérience supplémentaires, je suis d'accord avec tous les défis que constitue la famille recomposée. Mais je sais, dans mon fort intérieur, qu'une famille de ce genre peut être extrêmement enrichissante. Au départ parce que c'est à nous de décider à quoi notre famille va ressembler. Qui fera partie de la grande famille. Tous les papis, toutes les mamies...les amis, oncles, tantes. Nous pouvons créer notre famille à notre image.

Alors un pas confiant de plus vers cette nouvelle vie. A nous deux, amoureux et moi, d'être solides et de solidifer le couple de jour en jour pour faire face à ces défis main dans la main. Le facteur environnement ne pouvant pas toujours être contrôlé, à nous de faire confiance à la vie.

vendredi 19 mars 2010

C'est toujours cette journée là...

Tu décides, après quelques semaines de poisson-légumes et de gym, de te faire venir une pizza avec tes fils. C'est toujours cette journée là que ton amoureux, celui que tu casses les oreilles avec ta superbe nouvelle vie santé, débarque à l'improviste et te surprend en train de bouffer une grosse assiette de pizza-poutine.

Tu te rends à l'épicerie un soir arrangée comme une itinérante fatiguée de sa semaine. C'est toujours cette journée là que tu rencontres le papa de l'ami de fiston.

Tu te lèves un matin et tu retournerais aussitôt te recoucher. Tu décides de partir au travail avec un gros gilet laid mais si douillet et un bon café. C'est toujours cette journée là que des visiteurs arrivent à ton travail. C'est toujours cette journée là que tu dois aller dans la salle de conférence leur expliquer le pourquoi du comment de nos standards qualité.

Tu te lèves avec une humeur grisâtre. C'est toujours cette journée là que les enfants ont une humeur verdâtre.

Tu décides de laisser faire le ménage et de mettre ton bon vieux pyjama laid et chaud. C'est cette soirée là que ton nouvel amoureux t'appelle et te dit: je m'en viens...(et c'est cette soirée là que tu réponds, sur un ton confiant et nonchalant...pas de problème, je t'attend...et que tu cours te changer, laver, ranger. Nouvel amoureux arrive, tu sembles relaxe et ta maison sent bon...ça n'a presque pas paru)

Tu rencontres ton nouvel amoureux au parc. C'est cette journée là que ton fils te dit que tes sandwichs "étaient pas mangeables" et que tu reçois une sandale dans le front provenant de fiston qui était sur le module du haut.

Tu as décidé de faire du grand ménage (lire sortir tous les objets des armoires et prendre trois jours pour trier en laissant le reste en plan). C'est cette journée là que les pompiers viennent vérifier ton détecteur de fumée.

Tu es en retard. C'est cette journée là que fiston pile dans la crotte de chien juste avant d'entrer dans l'école.

Tu as un problème. Tu es démotivée. Tu as une bonne nouvelle à partager. C'est heureusement cette journée là que tu réalises que tu as des enfants, un amoureux, des parents, une famille et des amis qui sont présents et que tu aimes très fort...

mercredi 17 mars 2010

L'histoire de la tortue qui s'est suicidée

Voici l'histoire de ma tortue qui s'est suicidée.

Notre tortue s'appelait La tortue. Une toute petite tortue verte adorable et pleine de salmonelles. Comme ses amies à l'animalerie.

Miss tortue a été achetée par M. ex ayant cédé aux demandes incessantes de petit garçon biologiste en herbe.

Malheureusement, Mme. maman, microbiologiste de formation, savait très bien que ces petits animaux si mignons sont en majorité porteurs de salmonelles. Mme maman est très tolérante pour les bactéries de toutes sortes...mais pas les bactéries-gastro. Ce qui fait que miss tortue a fini par servir de décor à notre salon, redoutée par la maisonnée.

Un jour, miss tortue a disparu de son bassin posé sur une table du salon. J'aurais fait pareil à sa place. Elle avait probablement envie de voir autre chose que le mur et les crevettes séchées qui lui servaient de repas.

Les enfants et moi avons commencé notre recherche avant le travail et l'école. Mais voilà. Pas de traces de miss turtle. Ni sous les meubles, ni sous les lits. Ni dans les zones humides comme la salle de bain. Même pas mise au congélateur par petit garçon biologiste en herbe qui fout-tout-au-congélateur juste pour "voir".

Nulle part. Nous avons donc commencé à prier afin de la retrouver avant que l'odeur de vieille tortue n'envahisse ma maison. Ou pire, qu'elle soit la proie de petites bébittes qui donnent des frissons.

Une semaine passe...rien. Ni odeur, ni tortue.

Deux semaine, puis trois...

Au bout d'environ un mois, je fais un face à face avec miss tortue. Avec tous ses morceaux. Un peu désséchée mais très bien conservée.

Où?

Dans mon sous-sol, dans une chambre du fond, au fond d'un mini garde-robe cachant le panneau électrique.

Mon esprit scientifique n'arrive pas à concevoir le comment de cette facheuse position. L'élément "enfants qui la transportent" est éliminé car eux-même n'osaient pas la prendre et l'ont cherchée des semaines. Non seulement elle a traversé le salon, descendu deux palliers d'escaliers, traversé tout le sous-sol, elle est entrée dans la chambre et s'est faufilée dans le garde-robe en passant par une minuscule craque.

Le voyage de sa vie. J'espère au moins qu'elle a descendu d'une frappe sur la carapace, comme dans Mario Bross.

Cette petite tortue a donné des frissons à grand garçon qui a soudainement réalisé qu'il dormait avec un cadavre dans le sous-sol.

Voilà l'histoire de La tortue qui s'est suicidée. Nous avons eu plusieurs animaux ces dernières années et ils ont amené leurs lots d'épisodes drôles ou étranges. Nos deux lapins qui ont fait des bébés surprises alors que j'étais en formation dans une autre province. Papi et mamie sont venus garder les deux garçons...et se sont retrouvés avec une portée de lapins la journée même. Mon poisson rouge, dans un bocal près du lavabo de la salle de bain. Le bocal a été probablement trop rempli et le poisson rouge a disparu de son bol. La légende suppose qu'il a sauté dans le lavabo. L'enterrement de la perruche numéro 1 après 3 semaines d'achat. Cause inconnue. Enterrement de la perruche numéro 2 remplaçante après 3 semaines d'achat: elle a atteri sec et s'est cassé une jambe et son coeur semble avoir détesté cette expérience. Dans notre cimetière maison, nous avons 2 perruches, 1 hamster, 2 bêtas, 1 salamandre, 1 tortue. Les lapins ont été donnés aux voisins. Le chien a malheureusement été vendu après le départ de M. ex. Trop de travail, un bébé chien, pour une maman nouvellement monoparentale plein temps.

Aujourd'hui, nous n'avons que des plantes vertes (un peu séchées). Et la collection de chenilles d'été de petit garçon. Les animaux ont fait leur petit bout de vie ici...j'adore les animaux mais ma vie n'a pas trop de place pour ces petits êtres adorables qui demandent du temps. Pas pour l'instant en tout cas.

Petit garçon biologiste en herbe a maintenant orienté sa carrière vers les roches. Excellente idée.

vendredi 12 mars 2010

Quand tu commences ta journée avec une couleuvre...

Imaginez-vous une belle journée ensoleillée. Vous buvez un bon café.

Vous regardez par la fenêtre... et vous apercevez une longue couleuvre en train de se faire bronzer sur le capot de votre voiture.

Réflexe numéro 1: " Ais-je des ennemis moi?"

Car vous croyez, bien entendu, qu'une couleuvre ne grimpe pas sur les voitures toute seule.

Vous devez prendre la voiture ce matin là.

Et votre courage à deux mains.

Lorsque vous tentez de chasser la couleuvre du capot, vous osez à peine lui toucher car vos craintes enfantines, qu'elle se retrouve dans vos pantalons, remontent à la surface de façon plus rapide que le déplacement de la-dite couleuvre.

Lorsque vous osez enfin lui donner un coup de pouce pour atterir chez le voisin, ce vertébré à langue fourchue se faufile dans un minuscule trou dans le capot près du pare-brise.

Réflexe numéro 2: "bah, elle va sortir par le moteur et aller au sol. 1-0 pour moi."

Vous ouvrez complètement le capot pour vous réjouir de sa fuite. Elle est entortillée sur quelques pièces de voiture dont j'ignore le nom et que je n'ai pas envie de connaître leurs fonctions.

Vous tentez de jouer de l'épée avec un bâton pour faire fuir cette chose de votre propriété. Échec. Vous sortez les grands moyens et arrosez la chose.

L'animal a été plus rapide que vous. Elle est maintenant cachée dans un trou dans le côté passager.

J'ai une couleuvre dans "l'aile" de ma voiture...1 point pour vertébré-langue fourchue.

Réflexe numéro 3: "Dites-moi...svp...qu'il n'y a pas un petit trou qui communique avec les pieds du côté du passager"

Vous sortez votre lampe de poche et commencez à explorer les fonds secrets du côté du passager à l'intérieur de la voiture. Vous remarquez qu'il y a (des chips, des roches, des feuilles) une ouverture lorsque le tapis se termine. Mène-t-il à la cachette secrète?

Vous n'en avez aucune idée. Mais votre imaginaire vous dit "ouiiiii et elle va grimper dans tes pantalons lorsque tu conduiraaaas".

Je suis déjà en retard, je dois partir. Et j'ai une couleuvre dans ma voiture.

Je quitte donc la maison avec ma couleuvre, blanche de peur que l'animal jaune et noir vienne me rendre visite alors que je suis coincée au volant. Je m'imagine sur l'autoroute avec la chose qui sort du trou et se faufile sur mes cuisses, sur mon corps, dans mon cou...J'ai chaud.

Je quitte la voiture pour faire mes achats. Je reviens des magasins. Et si la langue fourchue est entrée dans ma voiture durant mon absence? Petite inspection. Rien en vue. On repart direction maison.

Je l'ai presque oublié. Je conduis sur l'autoroute.  J'aperçois soudain la longue couleuvre sortir du trou par lequel elle était entrée et atterir sur mes essuie-glaces. Dans ma face.

Au moins elle n'est pas dans mes pantalons. Mais elle est encore là. 2-1 langue fourchue.

Je rigole en voyant sa face combattre le vent. Mais c'est qu'elle est tenace! Elle se met à ramper sur mon pare-brise, de haut en bas, de gauche à droite. Au grand vent. Je continue à conduire en regardant ce spectacle de national geographic.

Nous arrivons, ma nouvelle amie et moi, dans un mini embouteillage dû à des travaux de construction. Je rigole cette fois-ci vraiment fort en m'imaginant la tête des autres conducteurs qui voient passer une voiture avec une couleuvre sur le pare-brise. Une idée me passe par la tête: "mmm et si je partais mes essuie-glaces?".

J'imagine déjà la couleuvre faire un vol plané sur l'auto d'à côté. Mmmm tentant.

Mais imagine aussi que la couleuvre se fait "frapper" par mes essuie-glaces et que son sang froid éclabousse mon pare-brise et me cache la vue. Moins tentant.

Je continue donc ma route avec ce truc qui ondule dans ma fenêtre et qui doit avoir mis ses crampons car étrangement, elle ne part pas au vent.

Arrive enfin à la maison, morte de rire.

Je prend les grands moyens: des pinces à spaghetti. Je n'ai qu'à la prendre (ouaaassshhhh) et la déposer dans la nature...chez les voisins. De l'autre côté de la rue du moins. Il y a une forêt pas très loin. N'importe où mais pas sur ma voiture.

Je n'ai eu qu'à la pousser un peu avec les pinces et elle a rampé jusqu'au sol...dans la cour...j'ai alors lancé une grosse chaudière dessus afin d'être certaine qu'elle ne prenne pas le bord de mon jardin. Fière de mon coup, je ne savais plus trop quoi faire avec la chaudière virée à l'envers, tenant prisonnière la couleuvre.
1 point pour moi. 2-2.

J'ai décidé que j'allais profiter du moment et avoir l'air d'une maman cool auprès de mon jeune garçon biologiste en herbe en lui montrant ma belle prise. La réalité était que petit garçon n'avait pas peur des couleuvres et qu'il pourrait sûrement me libérer de mon problème...

Lorsque les garçons sont arrivés de chez papa, ils se sont empressés de voir ce beau cadeau sous la chaudière.

Vide la chaudière. Rien. Nothing.

3-2 pour langue fourchue. Elle s'est sauvé.

Nous n'avons pas revu notre amie jaune et noir de l'été passée. Même pas dans mes radis. Peut-être faudrait-il demander aux voisins...

Ah et quelqu'un a envie de venir manger du spaghetti?

(Quoi...je pourrais vous raconter l'histoire de ma tortue qui s'est suicidée.)

mercredi 10 mars 2010

La communication...héritage pour nos enfants

La communication, c'est quand tu es capable d'exprimer à l'être aimé tes craintes, fondées ou non.

La communication, c'est quand tu es capable d'écouter l'être aimé et de recevoir ses paroles de façon attentive et sans filtre.

La communication, c'est quand tu expliques à un enfant qu'il est important de dire ce qu'il ressent.

La communication, c'est de dire directement à une personne ce qui ne te plaît pas chez elle, et non à tout ton entourage.

La communication, c'est lorsque tu es capable de recevoir des idées et de prendre le temps de réfléchir à la question.

La communication, c'est quand tu expliques clairement tes attentes et tes besoins.

La communication, c'est quand tu reformules des paroles dites pour être certain d'avoir interprété de la bonne façon.

La communication permet de vivre en harmonie avec soi-même et les autres.

Pourquoi est-ce si difficile de communiquer?

La communication s'apprend et se pratique. Heureusement.

Et si nous offrions ce bel héritage à nos enfants?

lundi 8 mars 2010

Comment faire manger du tofu à vos enfants?

J'ai déjà entendu petit garçon dire: miaaam on mange du tofu! Et de le crier à son grand frère. Et le grand frère de répondre: yéé.

Utopie? Non. Même pas de lavage de cerveau. Simplement un tout petit peu de créativité.

Voici la recette d'une simplicité déconcertante qui est à l'origine de ces paroles:

Ingrédients: 1 paquet de tofu nature ferme, 2-3 pincées d'épices BBQ et un peu d'huile d'olive.

Couper le tofu en petits cubes et mettre dans un bol. Ajouter l'huile et les épices BBQ et mélanger.
Faire sauter les cubes dans la poêle, dans un peu d'huile d'olive, jusqu'à ce qu'ils deviennent légèrement croustillants.

La touche magique consiste à enfiler ces cubes sur des bâtons à brochette ou des bâtonnets de popsicles. Maintenant, ce n'est pas du tofu en cube, non non. C'est une brochette de "rat de motte" comme dans le film de Shrek. Comme Shrek est peut-être moins à jour, il existe sûrement une autre appellation qui donne envie de se risquer à manger la brochette...

Sinon, des cure-dents + des cubes = agencement de molécules, robot, animaux, etc etc.

L'important est d'avoir du plaisir...et quand le plaisir donne le goût, maman peut enfin dire: on mange du tofu! Et les enfants de répondre yééé.

vendredi 5 mars 2010

Semaine de relâche et mise en forme

Les vacances avec les enfants, le soleil, l'arrivée du printemps. Tout, mais absolument tout était en place pour passer de belles vacances. Et ce fut le cas! (du lundi à ce matin du moins ;))

Lundi: journée relax. Nous avons fait le vide. Aucun objectif, aucun délai, aucune attente. Résultat: tous les trois, nous avons décompressé. Et ce fut une excellente préparation pour passer en mode vacances. Au niveau de la remise en forme, mon objectif était de bouger cette semaine. Nous avons donc, pour la première journée, joué au hockey dehors et pris une longue longue marche sur la route du bord d'un lac. J'ai également honoré mon abonnement au gym lundi. Pas pire comme début de semaine.

Mardi: direction zoo de Granby. Ce fut une superbe journée ensoleillée. Le zoo l'hiver est intéressant car tu as une bonne raison de marcher toute la journée à l'extérieur. Les enfants ont beaucoup aimé. En vedette: des ours (ça ne dors pas ça l'hiver?), des éléphants (dans la neige), des singes (en train de faire des bébés et l'éducation sexuelle des enfants présents par le fait même), chameaux (dans la neige), lamas (avec leurs face de...), etc etc.

Mercredi: nous étions "addicts" au soleil, alors direction forêt de papi. Nous avons passé une autre journée de plein air. Grand garçon, en sa qualité d'ex scout, nous a cuisiné des toasts sur le poêle à bois. Les enfants étaient complètement détrempés et heureux. Même une grippe n'a pas osé venir assombrir leur bonheur de jouer dehors. Elle aurait eu toute une opportunité: petit garçon a pris sa botte dans un trou tout mouillé. Disparue, la botte. Oups, garçon en chaussette dans le banc de neige jusqu'à l'arrivée des secours: papi. La botte fut sauvée, petit garçon aussi. Et cet événement fut raconté comme une aventure très cool! Belle fin de journée en soupant chez papi-mamie.

Jeudi: nous étions supposés aller visiter une écurie avec une amie mais cette dernière était malade. Changement de plan: des amis. Plein d'enfants qui ont joué dehors, au parc, à l'intérieur. Comme les enfants s'amusaient, j'ai eu une soudaine envie de bouger. De profiter du soleil qui entrait à l'intérieur de la maison. D'écouter de la musique. Que fait-on avec ces 3 ingrédients?? Du grand ménage de printemps! J'ai enfin une cuisine épurée et replacée qui donne envie de cuisiner!

Vendredi: Outre mon humeur décrite dans le billet précédant, je suis allée faire des trucs "de grandes personnes": commissions, porter les papiers d'impôts, etc. Souper avec M. amoureux et les 4 enfants. Belle soirée malgré mon humeur mentionnée précédemment. Pour rester dans la lignée mise en forme, j'ai aussi fait du tapis roulant aujourd'hui. Sans oublier la peinture que nous avons fait ce matin, petit garçon et moi. Ses talents d'artiste épatent mon coeur de maman!

Voilà le résumé de ma semaine de congé. Je suis très heureuse d'avoir décidé de prendre ces vacances, question de passer du temps avec mes garçons. Juste arrêter le temps en rangeant les boîtes à lunch, les sacs d'école, les documents de travail...j'aurais pris des semaines et des semaines encore.

Vraiment, une très très belle semaine.

Mes sautes d'humeur d'aujourd'hui n'ont plus lieu d'être quand je repense à cette belle semaine que je viens de passer avec mes deux beaux amours. N'est-ce pas ça le bonheur. Toutes les petites choses que l'on apprécie dans la vie. Dans notre vie.

Mon objectif pour la semaine 2 de remise en forme? Marcher sur l'heure du diner. Bouger à chaque jour au moins 30 minutes. Et effectuer un retour au travail de façon sereine...et efficace pour être présente à la maison plus tôt. mmm. A suivre.

Il y a des jours comme ça...

Il y a des jours comme ça...où tout, mais absolument tout vous énerve. J'ose espérer que c'est hormonal et non l'expression de mon caractère naturel.

Heureusement, ces journées avec un tout petit j sont des exceptions.

Durant ces journées avec un tout petit j, vous n'avez plus vraiment envie de ce qui vous fait envie habituellement. Vous remettez en question ce projet x, ou ce projet y. Cette relation x, ou cette relation y. Ce travail x, ou ce travail y.

Ces journées de petits j arrivent comme ça, sans crier gare.

Aujourd'hui était une journée tout petit j. Nous avons pourtant passé une semaine merveilleuse. Avec un grand S. Décrochage complet. Retrouvaille avec mes enfants. Plaisir familial. Rien ne prédestinait cette journée à être un petit j.

Je vous fais un aveu...vous êtes en train d'assister live à un spectacle de fille qui se ment à elle-même. La vérité est que quelques trucs me prédestinaient à l'humeur de schtroumpf grognon. On arrive à la fin de mes vacances et j'ai mal dormi en rêvant à mon travail. J'ai angoissé dans mon rêve (imaginez!) en tentant de régler des problèmes au travail (imaginez!!!). Le décrochage total de la semaine que je viens de passer vient de se faire ramasser en cinquième vitesse par le retour des responsabilités.

S'ajoute à cela la frustration si mauvaisement contenue de tout ce qui entoure la moitié génétique masculine des enfants. Disons, pour rester dans des mots d'adultes, que le modèle de base-géniteur a oublié d'introduire dans sa bibliothèque une série de livres sur l'éducation responsable des enfants. Dans la bibliothèque vide n'y figure pas non plus de livres sur l'art du respect, ni l'art de respecter ses engagements, ni sur l'art d'honorer sa génétique. Encore moins sur l'art de montrer l'exemple.

Dans ma bibliothèque à moi, comme vous pouvez voir, aucun livre sur comment contrôler sa frustration ne semble s'y trouver.

Quoi qu'il en soit, le mauvais rêve et la frustration d'une autre vie qui te revient toujours en pleine face (enfants commun = relation souhaitable ou non jusqu'à l'âge d'être grands-parents) sont les deux facteurs qui ont, disons-le, massacré mon humeur aujourd'hui. Mais la bonne nouvelle, c'est que ça ne se reflétait pas trop de l'extérieur. Mais de l'intérieur, même les voitures sur l'autoroute me tapaient sur les nerfs.

Avez-vous déjà remarqué que lorsque ce n'est pas votre journée, tout semble pire. C'est cette journée là que la madame du dépanneur ne veut pas que tu retires de l'argent comptant et t'explique avec son air bête où se trouve le guichet. C'est cette journée là que tes doutes sur les sentiments nostalgiques de M.amoureux versus ex relation reviennent te laisser un goût amer dans la gorge. C'est cette journée là que le café que tu as acheté goûte mauvais. C'est cette journée là que tu te regardes dans le miroir et que tu trouves que tu as vieilli. C'est cette journée là que ton fils renverse tout sur lui. Rien à faire, tout t'énerve.

Heureusement, ces journées là sont rares. Et évitables. Je dois ACCEPTER ce que je ne peux changer: l'autre partie d'ADN de mes enfants. Assumer aussi mes choix: la vie de monoparentale. La famille non-nucléaire. Changer ce qui peut me déranger: je peux changer de travail s'il m'angoisse à ce point. Mettre des limites: je peux accepter quelle place l'ex de monsieur, l'ex de madame prennent dans ma vie, et quelle est ma limite de tolérance face à ces places.

Et surtout, comme je le disais si bien tantôt à M. Amoureux, nous pouvons décider des pensées qui nous passent dans la tête. Décider quelle paire de lunettes nous mettons. Ou quel filtre on décide de mettre aujourd'hui. Sans nier ce qui se passe, on choisi ce sur quoi on va concentrer nos efforts. Notre énergie.

Je dois vraiment mettre ces solutions en pratique. Accepter, limiter, changer...au nom de ma santé.

Mais ça fait tellement du bien de se plaindre parfois!! Me semble que je prendrais une doudou et un petit bouillon de poulet...

Sur ce, je vais aller changer de lunettes et je vous reviens avec un texte beaucoup plus positif: la semaine de relâche et un petit résumé de ma semaine 1 "remise en forme".

lundi 1 mars 2010

Remise en forme prise 1

Laissez-moi vous raconter ma petite histoire santé.

J'ai été une enfant et une adolescente active. Très active. Comme la plupart des enfants des années 80, je jouais dehors les deux pieds dans la rosée jusqu'à l'arrivée du bonhomme sept heures.  Des heures de créativité, d'air pur, d'expériences, de cardio.

Du cardio, heureusement, car je me régalais aussi du menu des années 80.

Au fil des ans, mon intérêt sportif s'est concentré sur le basketball et la course à pied.

Parlons-en de la course à pied. Mon meilleur ami: la montre chronomètre hyper-high-tech que j'avais reçue en cadeau. Je ne sais pas après quoi je courais exactement, mais j'avais une motivation intrinsèque ancrée profondément dans mes souliers. Je m'entraînais et m'auto-motivais en notant tout dans un cahier, certaine de me surpasser à chaque fois.

Le midi à l'école, le soir à la maison. Sur une piste, dans la rue, dans la forêt...en compétition avec d'autres coureurs, en compétition avec moi-même. J'ai ressenti le bien-être du coureur, cet état de calme pour lequel courir devient une nécessité.

Puis arriva les études collégiales. La vie en appartement. Les partys. Le chum stable (lire on écoute des films et on mange). Les 2 pour 1 chez McDo (je sais, je sais). L'université. La vie d'étudiante je-ne-sais-cuisiner-que-des-pâtes-on-dirait. Les amis pas très sportifs mais oh combien drôles.

Arriva ensuite grossesse numéro un et la sensation d'une faim pour deux, d'un menu pour quatre. Arriva ensuite grossesse numéro deux et une vie douce à la maison, merveilleuse...mais qui vient dans mon cas avec le "j'aime bien faire des gateaux maison". Suite à cela, stress au travail, vie sédentaire de bureau, séparation et tout le tralala.

Mes hanches se sont chargées de me rappeler ces beaux souvenirs du passé alors que les deux palliers d'escaliers à mon travail me rappellent subtilement que ma systole-diastole n'est pas tout à fait prête pour le marathon de Montréal.

Quoi qu'il en soit, je pourrais continuer des pages et des pages sur les raisons de ma forme douteuse et mon énergie non renouvenable...car dans la vie, tout est matière à ne pas avancer quand on veut bien se trouver des raisons. Ma vraie raison? Plusieurs facteurs sans doute, mais le manque de motivation et de discipline jumelé à une gourmandise font que je n'ai pas, consciemment ou inconsciemment, intégré l'équilibre physique en haut de ma pyramide.

Ceci étant dit, je suis quand même active. Je marche sur l'heure du diner, j'ai une inscription au gym que j'honore de plus en plus souvent et j'ai deux garçons que j'élève seule. Un brûle-calories efficace.

Par contre, vie stressée, repas rapides, excès alimentaires de gourmande finie et mauvais comportements alimentaires profondément ancrés difficiles à tasser font aussi partie de ma vie.

L'équation résultante est un besoin viscéral, aujourd'hui, 34 ans, de me remettre en forme. Un besoin de ressentir la nécessité et le plaisir de bouger, pas simplement l'obligation. Un besoin aussi de me donner dans quelque chose qui me fait du bien, qui me motive...qui est par de surcroît un anxiolytique naturel. Quelque chose que j'ai envie de mettre bien souligné dans mon agenda. Une priorité. Comme les enfants.

Au niveau de la théorie, je sais exactement quoi faire pour me remettre en forme et vivre une vie plus saine. C'est au niveau des comportements qu'il faut agir. Les comportements et les shémas internes. A l'heure actuelle, mes tentatives de remise en forme et l'intégration d'une alimentation équilibrée en tout temps dans ma vie déjà remplie ont eu du succès...2 semaines...1 mois... Il s'agit par la suite qu'un événement survienne et l'équilibre fragile est rompu et la routine passée revient sournoisement.

J'ai cherché une carotte perchée au bout du fil qui m'assurerait une motivation suffisante pour tenir quelques mois et ainsi renverser la balance et ressentir le besoin viscéral de faire de l'exercice comme avant. Un besoin qui m'amènera à intégrer l'activité physique et prendre le temps de préparer des repas maison et sains au top de ma pyramide de priorités et non variable selon mon temps disponible et mon humeur du moment.

J'ai trouvé ma carotte. Un petit défi pour commencer qui m'aiderait à garder le cap dans les moments de fatigue, les moments de fin de journée qui ne te donnent plus envie de courir sur un tapis face à un mur en t'imaginant en Écosse dans les campagnes verdâtres (bon, j'exagère un peu).

Voici le défi: la course à la vie CIBC  (https://www.cibcrunforthecure.com/html/login.asp)

Courir 5 km pour une bonne cause: le cancer du sein. En octobre. Une bonne cause et 7 mois pour me stimuler sur le plan de l'activité physique. Une motivation suffisante pour moi.

Alors... quelqu'un vient courir?