mardi 26 juillet 2011

Analyse de l'homme hybride

Je me pose la question ce soir. A quel point, dans notre vie amoureuse, peut-on être satisfait du degré de compatibilité avec notre amoureux. Je me pose cette question car j'ai fait une petite réflexion concernant mes précédantes relations.

J'ai eu un ex longtemps, le père de mes enfants. 17 années de vie commune, si ma mémoire est bonne. Secondaire, cegep, université, tout y est passé. J'ai un jour mis fin à cette relation car justement notre compatibilité me semblait incompatible. Cet homme est un homme bien, et un homme qui travaillait dans la construction. Sans émettre de préjugés, nos principales activités étaient axées sur le plein air. Un gros point en commun. A cette époque -heureusement révolue-, j'étais persuadée qu'un chum qui ne sait pas faire un feu de camp n'est pas un homme. Probablement issu de mes racines champêtres. Le genre de mec qui sait faire plein de trucs, le genre de père qui, lorsque présent, construit des choses inimaginables avec ses garçons. Le gars impulsif qui dit oui à des aventures. Mais concernant le côté stimulation intellectuelle, un fossé, un lac, une rivière nous séparaient. Très intelligent le gars, le premier à comprendre un problème technique. Le premier à le résoudre. Mais le théâtre, la lecture, le profond de la chose de Mme chose, niet. Aucun intérêt. Je passais des soirées à lire, il passait des soirées à regarder un film. Le fossé s'est agrandi et finit par devenir un fleuve.

Je passe donc au mode suivant, et je rencontre une personne passionnée. Fou de projets. Des projets que les -trop terre-à-terre- renieraient incontestablement. J'allumais. Nos discussions étaient passionnées. Un regain d'énergie substentiel. La relation s'est tout de même achevée tôt faute d'incompatibilité de caractères.

Arriva ensuite une relation dotée d'une riche expérience. Tout y passait: théâtre, opéra, discussions enflammées, profondeur, dégustation de vin, porto, gastronomie, musique, petits jeux de société, tendresse, sécurité. Mon autre versant était totalement comblé. Mais n'a pas survécu au quotidien de la vie en famille recomposée. L'aspect trop terre-à-terre, le quotidien a eu raison de notre couple.

Je pourrais ajouter mes amours de jeunesses et mes relations éphémères, mais l'analyse fut faite sur ces trois dernières relations.

Je réhabite présentement avec le père de mes enfants, en tant que colocataire. Notre récente cohabitation m'a amené à réfléchir. Mon côté plein air et "pas de stress" est très bien stimulé, encore, mais l'autre côté sèche silencieusement. Et ça me manque.

Je crois donc avoir besoin des principales caractéristiques mentionnées dans ces trois relations.

Mais voilà. Est-ce que ça existe... Est-ce que justement les couple se contentent des aspects positifs, et compensent avec les collègues et relations d'amitiés. Suis-je trop exigente ou n'ais-je simplement pas trouvé l'Homme avec un grand H. Mon homme, avec lequel l'aspect culture, profond, passionné de projets et no stress- on s'amuse me complèterait. Parce qu'évidemment, j'ai plusieurs sujets d'intérêts qui me passionnent et je ne m'attend pas du tout à ce que l'être aimé les partage. Mais un hybride de ces trois relations...

Je ne suis heureusement pas du tout désespérée d'être présentement célibataire. Au contraire, je savoure cette liberté, avec la valeur ajoutée de la "pseudo-famille" nucléaire. Et c'est ce qui nous convient pour l'instant. Mes amis sont présents. Néamoins, je me demandais si je devrais m'ajuster à l'avenir, ou chercher au contraire l'hybride.

Le plus drôle est que je connais la réponse. Il faut simplement suivre son instinct. Et s'écouter. Et lorsqu'on est bien avec quelqu'un, malgré qu'il ne fitte aucunement sur la liste, on le sent. Point.