Clou-marteau-moteur

Je ne sais pas pour vous, mais moi, utiliser un marteau me fait perdre tous mes moyens. Et je ne vous parle pas de crevaison, d'enlever des lumières de Noël ou d'installer des escaliers dans une piscine.

Autant la gestion de la famille, de la maison, de l'école, des enfants, du travail est digne d'un CEO chez moi, autant installer une porte moustiquaire me traumatise. Changer une lumière dans un luminaire le moindrement compliqué est plus énergivore pour moi qu'un bébé en pleurs, 40 degré de fièvre, tout boutonneux...

Je ne m'étais jamais rendue compte de cette réalité jusqu'à ma séparation. C'est comme si mon cerveau n'avait jamais pris en considération qu'une auto ne se change pas d'huile toute seule, que les lumières ne sont pas éternelles, que les poubelles n'ont pas de jambes pour se rendre à la rue. Ça doit venir de mes ancêtres...comme le dit Jung.

Maintenant bien ancrée dans mon rôle de chef de famille monoparentale, ces petits détails quotidiens me rappellent gentiment mon désintérêt pour ces trucs durant les dernières années.
Plusieurs années d'études ne vous enseignent pas comment changer un pneu crevé (merci beau-frère). Ce n'est pas inscrit non plus dans le manuel de biochimie 101 comment installer une trampoline (évidemment, M. l'ex, vrai gars, a jeté tous les modes d'emploi)

N'allez pas croire que je suis à 100% -maman fait les tâches roses, papa fait les tâches bleues-. Non. Je sais faire un feu, ramener une piscine à la vie, démarrer une tondeuse sans mode d'emploi...

Mon disfonctionnement mécanique est sûrement dû à mon désintérêt. Ou à la difficulté de mon cerveau à concevoir en 3D (eh oui, mon cerveau donne raison aux statistiques qui évoquent que le cerveau féminin a en général plus de difficultés à visualiser en 3D...sorry)
Anyway, personne n'est parfait dit-on? Fiou...

Leçon de vie: je sais maintenant à quoi sert un mec. (ahahahha ben nooooonnn)