Chaque année, la fin de semaine de la fête des mères se traduit en une journée de filles pour ma soeur, ma mère et moi.
Pas n'importe laquelle. Toujours le même rituel.
Ma mère, plutôt matinale, arrive chez moi avant 7:00 le matin. Ma soeur vient dormir à la maison et nous sommes fidèles au poste, malgré les abus de vins et manques de sommeil de la veille.
Le premier arrêt est le petit déjeuner. Je qualifierais ce moment de salle de nouvelles: le moment où l'on met à jour les nouvelles concernant nos vies.
Le second arrêt, qui est l'élément principal de cette journée est la biblio-vente. Là où j'habite, les bibliothèques de la région vendent leur surplus de livres pour vraiment pas cher. Chaque année, comme des milliers de personnes, nous nous rendons à cette vente pour dénicher de bons livres. Une tonne de livres qui va rejoindre mes bibliothèques déjà pleines. Je suis littéralement "addict" aux livres. Ce sujet mérite à lui seul un prochain billet.
Lors de ce passage littéraire inspirant, nous rencontrons toujours de la famille. Toujours les mêmes membres de la famille. Et nous demandons toujours les mêmes nouvelles.
Il y a quelque chose de fascinant dans le besoin des humains à tendre vers une certaine routine.
Vient ensuite le diner, le télé-journal du midi. Toujours aussi intéressant. Les sujets étant toujours approfondis et diversifiés.
L'après-midi est consacré au magasinage de filles. On gâte notre maman, on l'amène dans les magasins de son choix. Ma soeur devient notre styliste personnelle, une excellente coach. Rire et plaisir simple sont les mots qui décrivent cette séance de magasinage. Rire lorsque j'essaie des robes de toutes sortes, ou lorsque ma soeur tente de sortir notre mère de sa zone de confort vestimentaire. Plaisir simple parce qu'il n'y a pas de flafla. Pas de boutique haut de gamme. Pas de compliqué. Pas cette journée là. On les appelle les petites journées "target".
On ne manque jamais une occasion de taquiner notre maman (parce qu'on l'aime!), de se rappeler des souvenirs d'enfance. Arrive ensuite le souper. Salle des nouvelles de 18 heures. C'est le début de la fin de notre rituel.
Nous revenons à la maison les bras pleins. Heureuses. Avec une envie de refaire cette journée plus souvent. Une nostalgie pour ma soeur de revenir habiter dans le coin et pour moi d'avoir toute ma famille plus près.
L'an prochain, la formule sera différente. Nos bibliothèques ne supporterons plus le poids de ces années de plaisir. Nous avons minimum un an de lecture en attente. Pour ces raisons, nous avons décidé de laisser tomber les livres et de métamorphoser notre maman. Au menu pour tout le monde: coiffeur, manucure, pédicure, massage, magasinage.
Et peut-être les livres. Après tout, il me reste sûrement encore une petite place...
Nous tenons énormément à ces journées mères-filles. Lorsque mes fils seront vieux, je tiens à recréer ce type de journée avec eux. Bien entendu, au diable la manucure. Bienvenue le karting, le hockey, le plein-air ou tiens, pourquoi pas la bibio-vente. J'aurai des bras pour installer mes nouvelles bibliothèques...
dimanche 9 mai 2010
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ouh, tu m'as fait peur... j'ai cru que c'était la fête des mères ici aussi et que tout le monde l'avait oubliée... heureusement que non !
RépondreSupprimerDoudette (de France)
j'ai bien aimé lire le compte rendu de ta journée. Une journée par année pour retrouver les souvenirs. En attendant, bonne lecture !
RépondreSupprimerQuelle belle complicité mère-fille! Bonne fête des Mères!
RépondreSupprimerMerci!
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