mardi 26 juillet 2011

Analyse de l'homme hybride

Je me pose la question ce soir. A quel point, dans notre vie amoureuse, peut-on être satisfait du degré de compatibilité avec notre amoureux. Je me pose cette question car j'ai fait une petite réflexion concernant mes précédantes relations.

J'ai eu un ex longtemps, le père de mes enfants. 17 années de vie commune, si ma mémoire est bonne. Secondaire, cegep, université, tout y est passé. J'ai un jour mis fin à cette relation car justement notre compatibilité me semblait incompatible. Cet homme est un homme bien, et un homme qui travaillait dans la construction. Sans émettre de préjugés, nos principales activités étaient axées sur le plein air. Un gros point en commun. A cette époque -heureusement révolue-, j'étais persuadée qu'un chum qui ne sait pas faire un feu de camp n'est pas un homme. Probablement issu de mes racines champêtres. Le genre de mec qui sait faire plein de trucs, le genre de père qui, lorsque présent, construit des choses inimaginables avec ses garçons. Le gars impulsif qui dit oui à des aventures. Mais concernant le côté stimulation intellectuelle, un fossé, un lac, une rivière nous séparaient. Très intelligent le gars, le premier à comprendre un problème technique. Le premier à le résoudre. Mais le théâtre, la lecture, le profond de la chose de Mme chose, niet. Aucun intérêt. Je passais des soirées à lire, il passait des soirées à regarder un film. Le fossé s'est agrandi et finit par devenir un fleuve.

Je passe donc au mode suivant, et je rencontre une personne passionnée. Fou de projets. Des projets que les -trop terre-à-terre- renieraient incontestablement. J'allumais. Nos discussions étaient passionnées. Un regain d'énergie substentiel. La relation s'est tout de même achevée tôt faute d'incompatibilité de caractères.

Arriva ensuite une relation dotée d'une riche expérience. Tout y passait: théâtre, opéra, discussions enflammées, profondeur, dégustation de vin, porto, gastronomie, musique, petits jeux de société, tendresse, sécurité. Mon autre versant était totalement comblé. Mais n'a pas survécu au quotidien de la vie en famille recomposée. L'aspect trop terre-à-terre, le quotidien a eu raison de notre couple.

Je pourrais ajouter mes amours de jeunesses et mes relations éphémères, mais l'analyse fut faite sur ces trois dernières relations.

Je réhabite présentement avec le père de mes enfants, en tant que colocataire. Notre récente cohabitation m'a amené à réfléchir. Mon côté plein air et "pas de stress" est très bien stimulé, encore, mais l'autre côté sèche silencieusement. Et ça me manque.

Je crois donc avoir besoin des principales caractéristiques mentionnées dans ces trois relations.

Mais voilà. Est-ce que ça existe... Est-ce que justement les couple se contentent des aspects positifs, et compensent avec les collègues et relations d'amitiés. Suis-je trop exigente ou n'ais-je simplement pas trouvé l'Homme avec un grand H. Mon homme, avec lequel l'aspect culture, profond, passionné de projets et no stress- on s'amuse me complèterait. Parce qu'évidemment, j'ai plusieurs sujets d'intérêts qui me passionnent et je ne m'attend pas du tout à ce que l'être aimé les partage. Mais un hybride de ces trois relations...

Je ne suis heureusement pas du tout désespérée d'être présentement célibataire. Au contraire, je savoure cette liberté, avec la valeur ajoutée de la "pseudo-famille" nucléaire. Et c'est ce qui nous convient pour l'instant. Mes amis sont présents. Néamoins, je me demandais si je devrais m'ajuster à l'avenir, ou chercher au contraire l'hybride.

Le plus drôle est que je connais la réponse. Il faut simplement suivre son instinct. Et s'écouter. Et lorsqu'on est bien avec quelqu'un, malgré qu'il ne fitte aucunement sur la liste, on le sent. Point.

samedi 14 mai 2011

Famille recomposée décomposée

Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé. Je ne sais pas où se sont immiscées toutes les failles. Mais notre couple s'est éteint. Notre famille recomposée se décompose, après presqu'une année de cohabitation.


Bien sûr, j'ai ma petite idée. Ma perception de la chose. Mais si je questionne "M. amoureux", il aura également sa propre perception.


Pourtant, nous y avons cru au départ. Nous avons amplement lu sur la famille recomposée. J'en ai parlé sur ce blogue. La volonté, elle était là. Au niveau conscient du moins. Mais il ne sert à rien de chercher les nombreux facteurs, ni de sortir nos frustrations au grand jour. Nous avons pris une décision, nous assumons. Une combinaison de facteurs n’ayant pas nécessairement lieu au bon moment a eu raison de la solidité des liens. Je l’ai aimé sincèrement et nous nous contenterons de garder en mémoire les bons souvenirs.


Les enfants de nos deux familles semblaient finalement contents de la séparation. Les deux enfants du milieu avaient des conflits ensemble à l’école. Comme quoi la tension, même si elle est non verbalisée, est ressentie par tous les membres de la famille.


Cette nouvelle précipitée m'a amené à ré-emballer mes boîtes à peine déballées et à m’installer la semaine passée dans la maison du papa des enfants et du coloc-qui-travaille-à-l’extérieur de celui-ci.


Oui, le papa. Celui que j'ai laissé il y a 3 ans, le même qui nous a mené la vie difficile l'année suivant la séparation, le même qui travaillait à l'extérieur 80% du temps, le même qui avait une réputation d'immature dans ma tête. J'ai changé ma perception de la vie, de la famille, du bonheur, il semble l’avoir changé également. Il est le père de mes enfants, il leur manquait beaucoup, et pour ces raisons et plusieurs autres, j'ai décidé de faire confiance à la vie. Je crois en la capacité des gens d'évoluer, de s'améliorer, de redéfinir leurs besoins et valeurs. J'en suis la preuve vivante, et le papa semble avoir fait de même. Jamais je n’aurais imaginé revivre un certain temps en sa présence, mais il ne faut jamais dire jamais faut croire...En ces temps de changement, l'arrangement parents-colocs est très rassurant pour moi ainsi que pour les enfants. Une petite pause, question de reprendre mon souffle et de réfléchir à mon futur chez-moi. On verra bien au cours de prochains mois si être colocataire avec son ex relève de l’utopie. Pour l’instant, un vent de fraîcheur et de rires est présent dans la maison.

Tant qu’à parler de changement…
Mon arrêt de travail ainsi que ma dépression pourraient être qualifiés de négatifs au départ. Évidemment, dans le creux de la vague, c’est difficile. Mais maintenant que je vais mieux, je peux aisément qualifier cette expérience de positive. Évidemment je ne le souhaite à personne, mais je vous souhaite s’il y a lieu, de ressentir les signes d’un « mal-être » personnel, professionnel, familial, social… et de savoir vous questionner à temps, avant que les dommages ne soient présents. J’ai utilisé ce temps pour réfléchir à ce que je veux vraiment dans la vie. Ce qui m’a mené à une séparation, un déménagement, un non-retour à mon poste de gestion, à la « mise au rancart » de ma carrière de microbiologiste et à un retour à l’université en psychoéducation. Je sais maintenant que je suis à ma place. J’ai eu la chance d’être très entourée lors de mon arrêt de travail. Je dirais en fait que je suis allée chercher toute l’aide disponible, afin d’être certaine de faire les bons choix. Ma psy, le carrefour jeunesse-emploi, mon orienteur, du tutorat en psychoéducation, du bénévolat, la tournée des organismes communautaires (où j’ai rencontré des gens passionnés), mon médecin et la firme affiliée à mes assurances travail, qui m’a envoyé deux personnes merveilleuses, une psy et un conseiller en emploi. Des gens ouverts, intègres, qui ont compris ma situation et qui m’ont encouragé à continuer dans cette voie. Malgré le fait qu’ils sont affiliés à mes assurances travail, et donc à mon « ancien » employeur. J’ai misé sur l’honnêteté en les rencontrant et ce fut une excellente idée.


Bref, en combinaison avec les études en psychoéducation, j’ai décidé de mettre à profit mes expériences personnelles, mes études et mon expérience en coaching afin d’aider les gens à trouver leur véritable voie et à les aider à trouver les moyens pour y parvenir. Parce que lorsqu’on est dans le tourbillon de la vie, on ne voit pas nécessairement les possibilités qui s’offrent à nous. Malgré mon expérience en coaching, jamais je n’aurais cru possible (dans ma propre réalité, cordonnier mal chaussé dit-on ;), il y a 9 mois, de pouvoir effectuer un changement de carrière, combiné à une séparation par le fait même, sans y laisser ma « peau ». Jamais je n’aurais cru possible pouvoir effectuer ces changements avec 2 enfants à ma charge financière sans garder mon poste de gestion. Et finalement, jamais je n’aurais cru que les concessions effectuées (ex. financières, temps) seraient devenues toutes, sauf des concessions! Seulement un réajustement de mes véritables besoins et de ma perception de certains aspects de ma vie.


Voilà ce qui enrichira ma vie (et celle des autres!) pour les prochains mois et les prochaines années. C’est un véritable bonheur que de sentir que l’on a réellement trouvé notre place, que l’on a réussi à être en accord avec nos propres valeurs et notre vrai « moi » intérieur.

dimanche 17 avril 2011

Dépression...dépression...

Il faut parfois se rendre au bout de quelque part pour réaliser que nous nous sommes enlisés dans un sentier connu, mais inconfortable.

Depuis des années, je coure à gauche, à droite, j'avance, je recule. Je crois travailler à m'améliorer, mais sans le savoir, je stagne. En fait, je tourne en rond.

Sans le savoir consciemment, sinon, j'aurais réajusté mon GPS, cela va de soi.

J'ai réalisé que j'avais l'air de faire des changements en courant à gauche et à droite, mais que je n'osais pas (inconsciemment) en faire réellement. Pourquoi? La crainte de l'inconnu, la peur de réaliser que mes rêves n'étaient que des bulles, la crainte d'une déception, l'insécurité...et la peur de la dépression ("imagine si je réalise ce que je veux et que je me trompe finalement, cela va m'achever"). C'est beaucoup plus facile d'être en action sans réellement se regarder le nombril.

Ces craintes et ce tourbillon de mouvements qui finissaient par me laisser sur place m'ont justement mené à la dépression. Souvent, nos craintes nous empêchent d'avancer. Et parce que l'on n'avance pas, ces craintes finissent par se réaliser. D'une simplicitée effayante.

Alors voilà. J'étais donc en arrêt de travail. Et ce temps de repos s'est révélé être un réel "shut down".

Mon cerveau était fatigué de courir à gauche et à droite. Mon hamster a démissionné. Complètement anesthésié.

Évidemment, moi, la fille qui se passionne de psycho, la coach en formation, la maman aux 15 rôles, je suis en dépression? noooon. Impossible. Ça doit être un burn-out. Parce que dans la tête de plusieurs personnes, faire un burn-out signifie que tu as vraiment trop travaillé. C'est plus socialement acceptable...

Mais une dépression? Ce n'est pas un signe de faiblesse cela? "Voyons, pourquoi elle ne se botte pas le derrière? On a tous des passes de déprime. Mais là, elle est à la maison. Ne me dites pas qu'elle ne peut pas prendre 10 minutes de son temps pour aller acheter du lait."

Eh bien non. Et oui. Oui on a du temps. Plein de temps. On ne travaille pas. Mais dans le creux de la dépression, aller acheter du lait, ou pire, se coiffer, est une tâche difficile. Le problème, c'est que nous n'avons pas une jambe dans le plâtre. Cela ne parait pas de l'extérieur. Les proches ont donc tendance à l'oublier.

Les proches qui le savent, évidemment. Parce que souvent, les gens en dépression sont les mêmes qui sont idéalistes, qui s'imaginent qu'ils doivent être quelqu'un qu'ils ne sont pas, mais qui croient que les autres le veulent comme cela. Dure claque dans le visage de devoir annoncer son état. Et de n'être plus que la version "brisée" de soi-même. Ou plutôt, dans mon cas, une version à la fois anxieuse, anesthésiée et d'humeur changeante de mon moi-même. On évite donc d'élaborer sur le sujet.

C'est en octobre passé que je suis tombée en arrêt de travail. Tombée est un mot de choix, puisque je suis aussi tombée de haut en apprenant que j'étais en dépression. Et quand je dis que certaines personnes ont de la difficulté à réaliser notre état, voici un petit exemple: mon employeur voulait envoyer une employée chez moi pour qu'on travaille sur un dossier important. Malgré le fait que je lui ai expliqué clairement que j'étais en dépression. Mais pour lui, si on se donne un petit coup de pied au ccc..., ça va passer. "J'avais juste besoin d'un peu de repos, donc après trois semaines, j'étais apte à monter un dossier selon lui". ...

Mais l'idéaliste et l'orgueilleuse en moi ont fait qu'au lieu de ralentir convenablement, j'ai passé des semaines à me questionner, me sentir coupable, prendre tout mon petit change pour être "socialement" fonctionnelle. C'est-à-dire m'occuper de mes enfants, ne voulant pas être une charge pour mon chum. M'occuper des repas, des devoirs, aller à des réunions d'école, de famille, d'amis, de Noël, sans trop avoir l'air ébranlée. Cela m'a demandé beaucoup d'efforts. Beaucoup, je vous le confirme. J'aurais plutôt dû accepter mon état. La dépression aurait été moins longue.

D'un côté il y avait moi. Incapable de me calmer. Et de l'autre côté, mes psys (oui, une psy et une psy d'assurances travail...qui venait voir si j'étais véritablement en dépression à la maison. Une politique d'assurances il paraît. Tout pour nous aider à accepter!) Donc, je disais mes psys, qui tentaient par tous les moyens de me faire réaliser que tant que je ne m'arrêterai pas, tant que je n'irai pas voir, calmement, à l'intérieur de moi, tant que je ne reconnecterai pas avec moi...la guérison s'étirerait.

Cela m'a pris au moins 3 mois à comprendre ce qu'elles voulaient dire.

Le plus difficile a été de perdre mes facultés mentales: mémoire, attention, etc. Faire un calcul simple était excessivement difficile. Je me souviens qu'à Noël, j'ai eu beaucoup de difficulté à gérer la liste de cadeaux au magasin. "Ex-multitask", je suis devenue "one-way" dans mon cerveau. Incapable de gérer deux choses en même temps. On a l'impression d'avoir le cerveau dans le jello. Complètement. Je me souviens aussi qu'à Noël, mon chum voulait inviter ses amis et il m'a avisé une semaine à l'avance. En temps normal, je l'aurais remercié de m'aviser plusieurs jours à l'avance. Dans ma tête engluée, j'ai plutôt paniqué et fortement réagit en me demandant comment j'allais faire pour recevoir des gens dans une semaine! Comment arriver à faire le ménage à temps! Car en dépression, un élément banal devient une montagne. Tout est difficile à faire. Se laver devient un objectif de journée. C'est pour vous dire...

J'en parle aujourd'hui car je vais beaucoup mieux. Parce qu'en dépression, tu n'as pas envie d'en parler. Pas moi en tout cas. Mais petit à petit, avec un travail en thérapie combiné à des anti-dépresseurs, tu réalises que tu sais encore compter. Quelques sourires apparaissent. Tu retrouves la forme. Tu arrives à fonctionner. Puis lentement, tu deviens une personne différente. La vraie toi. Et heureuse.

Parce que, comme me disait la psy-assurances, la dépression, c'est malheureux. Mais c'est bien. C'est habituellement un signe que tu dois changer tes façons de penser ou de faire pour te rapprocher de la vraie toi, avec tes rêves, tes aspirations réelles. Trouver un sens à ta vie. Car ton corps t'a envoyé un signe. Signe que tu n'étais pas dans le bon chemin.

J'ai attrapé ce signe et j'ai été suivre une thérapie "en profondeur". Pas toujours agréable. Mais qui fait tellement du bien. De semaines en semaines, tu découvres qui tu es réellement, et sans effort particulier, tu as envie de faire ce qui te rend heureuse. Tu passes de la phrase "est-ce bien ce que les autres attendent de moi???" à "en ais-je vraiment envie?".
 
Pour les gens qui vivent présentement la dépression, croyez-moi, on s'en sort. Et souvent, de façon très positive. Même si c'est difficile à croire dans la phase creuse de la dépression. Si nous avons travaillé sur nous, évidemment. Les réponses ne tombent pas du ciel, malheureusement. N'hésitez pas à en parler. C'est à force d'en parler que le sujet sera moins tabou.

Ici je m'adresse aux maris-femmes-amis-patrons-fratrie-parents, etc des gens en dépression, svp imaginez que votre proche porte un plâtre sur la tête et le corps. Cela va vous aider à ne pas oublier son état et soyez patient. Car c'est très difficile de le comprendre lorsque nous ne l'avons jamais vécu. Et oui, c'est très difficile pour l'entourage de vivre avec une personne dépressive. Mais si la personne est bien entourée, la maladie a des chances de durer moins longtemps.

Pour terminer, vous devez comprendre qu'une personne en dépression ne se rétabli pas en pente ascendante, de façon continue. Elle traverse plutôt des collines, jusqu'à ce qu'elle arrive enfin au sommet de la montagne, où là, elle peut enfin respirer. Et où ses proches retrouvent enfin la personne qu'ils aiment.

mardi 22 mars 2011

Chasse à l'homme: drôles de rencontres

Une année après ma séparation, j'ai réalisé que si j'étais prête à rencontrer quelqu'un, je n'allais pas le trouver dans la boîte de froot loops. Un travail exigeant où aucun potentiel masculin n'était possible (mais vrrrraiment aucun), deux enfants à plein temps qui m'offraient des 5 à 7 (plutôt 5h à 8h le lendemain matin), mes sorties étaient limitées. Et les deux jours de "congé" d'enfants sur quatorze, je fantasmais plutôt sur Nip Tuck que sur les chasses à l'homme.

J'ai osé, un jour, m'inscrire à un site de rencontre sur le net. Je dis "oser" car les catalogues de clones qui aiment tous boire du vin, voir des amis, trouver la femme de ma vie et alouette me laissaient perplexe au départ.

J'avoue que mes préjugés étaient forts. Et je dois avouer que l'on rencontre plein de gens différents sur ces sites. Des drôles et des... très très drôles.

A travers deux rencontres qui fittaient dans mon shème de normalité, j'ai eu droit à quelques courriels, clavardages-et une autre rencontre- disont...farfelus.

Le premier soir de chat avec le premier gars, on parle de tout et de rien. Après 30 minutes, il me demande comment j'aime la conversation. Je lui répond que c'est bien...il me répond que c'est un peu propet...

"propet? dans le sens propre?"
"oui, j'ai l'habitude de rencontrer des femmes qui me demandent si je me rase les parties après 5 minutes"
"ah bon" ? mmm. ok. ouin. Désolée de m'être informée de tes passes-temps avant..."

Un autre mec rencontré, appelons-le le robot, m'a parlé de la qualité de l'eau potable de son secteur une bonne partie de la soirée. Et insistait sur le fait qu'il n'avait pas de dettes. Un pratico-pratique à l'extrême, comme je les aimes...

Le site de rencontre offrait d'envoyer des profils "match parfait" dans tes courriels. Et un jour, je reçois le profil d'un gars...avec qui je travaille (et à qui je dois donner parfois des ordres) Plus jeune, pas grand expérience avec les filles, qui passe la majorité de son temps à parler de mécanique. Bon, qu'est-ce qui cloche dans mon profil?

Je me suis également fait offrir un "fist fucking" après 5 min de discussion, oreilles sensibles, pardonnez-moi. Au cas où certaines personnes ignorent ce terme (comme moi à l'époque, pardonnez ma naïveté), google traduit très bien la chose.

Et j'ai reçu comme "cadeau" de premier et dernier souper...des oeufs de poules frais. C'était bien gentil, mais la poule ne fittait pas avec le coq.

Mais le plus drôle...

Un mec, jamais rencontré, avec qui j'ai parlé environ une heure seulement, m'invitait chez lui pour la fin de semaine. J'ai retrouvé ce message hier soir en faisant du ménage de mes vieux courriels, la raison de ce billet ce matin. Le courriel est trop bon pour que je ne le partage pas!

Mais par respect pour l'inconnu qui s'est vraiment forcé pour me créer un forfait clés en main, je ne vais que présenter quelques extraits, tous intégrals, fautes d'orthographes comprises.

"Je t'attendrais avec impatiente au McDonalds de X ville." ...oui, mmm, le McDo, j'ai déjà envie d'y aller.

"Samedi matin, nous irions aidé mon meilleur ami et son père à installer un évaporateur dans leur cabane à sucre." ...oui, moi installer des évaporateurs dans mes deux seuls jours de congé, j'adore.

"Par la suite nous nous dirigerions vers le restaurant X, où l'on peut déguster la meilleur poutine de la ville... Je te l'offrirai." ... Hé bien merci, c'est vraiment généreux de ta part...

"Nous reviendrions chez moi par la suite, pour que je puisse te faire le plus long massage, non-professionel, que tu n'ai jamais reçu de ta vie..."     ...Ah bon. Qu'est-ce que tu en sais?


"La Journée se terminerais par un long et délicieux cunnilingus dont, moi seul connaît le secret..."    ...oui vous avez bien lu. Un bon cunnilingus. Quand je parle de forfait tout inclus...

"Tu pourrais ensuite t'endormir après que je t'ais fait l'amour passionnément et que, d'un même souffle nous ayons partagé nos orgasmes..."   ...Ah ben oui. Why not?

"Je te réveillerais avec l'odeur du café, des oeufs et du bacon... La tradition du dimanche chez moi... Personne au Québec, en Amérique ou dans le monde ne fait un meilleur bacon que moi... Ce n'est pas mon genre de me vanter sans raison..."  ...oui, on voit cela.

"Si, encore une fois, le soleil ensoleille notre journée, je te ramènerais au site X où nous ferons l'amour, cette fois, en pleine nature, dans la fôret, ou dans l'eau... Comme bon te semblerais..."  ...Ah puis j'ai le choix en plus? Et si le soleil n'ensoleille pas? ...


Vers 13:00 ou 14:00, je te laisserais repartir chez toi, en t'embrassant tendrement et en te disant à la prochaine, peut-être... ...And that's it? ;)

"Veuillez agréé, madame, mes salutations les plus sincères."  ...Tu m'offres un cunnilingus et tu m'appelles madame?

Voilà, celui-là c'était mon meilleur, de ma courte expérience love sur le net.

Je dois avouer que ces laboratoires, que sont les sites de rencontre, comblent bien ma curiosité intérieure envers l'être humain.

Et je dois avouer que plusieurs gens sont très intéressants. On connait tous quelqu'un de bien dans notre entourage inscrit sur ces sites.

J'ai peut-être juste un mauvais radar à mec, qui sait...?

















mardi 15 mars 2011

Famille recomposée: pas un soap d'après-midi!

M. amoureux me fait la remarque l'autre jour concernant l'absence de mon écriture sur ce blogue.

La seule réponse que j'ai pu lui fournir: je n'ai plus d'inspiration.

En fait, j'en ai. Beaucoup. Mais comme j'expliquais à M. amoureux: "je n'ai pas tellement envie de parler de famille recomposée. Si je dis ce que je pense, une chicane de couple sera probablement imminente!! Si je ne raconte que les bons moments, je pense à toutes les pauvres personnes qui vont lire et se dire "coudonc, y a-t-il juste chez moi que c'est tout croche??"

Je vais tenter de classer les faits entre le blanc et le noir. Dans le gris. Ma zone difficile.

Nous habitons maintenant ensemble depuis presqu'une année. L'année de ma remise en question personnelle et professionnelle, question d'en rajouter un peu plus au mot "adaptation".

Mon bilan, ce soir? J'ai l'impression que nous sommes deux familles monoparentales qui cohabitent sous un même toit. Une gamme d'émotions et de remises en questions ont été apportées avec le camion de déménagement. Les boîtes de carton sont défaites mais les émotions persistent. Et j'ai l'impression d'élever mes enfants...encore en mode monoparental.

En tant qu'idéaliste pas trop réaliste, quelques notions germées dans mon fantasy world (ma tête) ont pris toute une débarque cette année. Loin de moi l'idée de vous décourager ou de me plaindre, mais plutôt l'envie de partager un vécu.

Voici la liste des erreurs de pensée que j'aurais aimé que l'on m'enseigne lorsque j'ai signé le contrat de la maison!

Erreur numéro 1: aller habiter ensemble en s'imaginant reproduire la famille nucléaire. Pour moi, une famille à la base est constituée de deux parents qui s'entraident pour élever des enfants. Comme 3+3=6, j'ai pensé que de changer de "papa" et d'y ajouter deux enfants...nous aurions les mêmes plaisirs et surtout les mêmes besoins comblés que la famille d'origine. Erreur.

Avant d'habiter ensemble, dans les billets précédents, j'avais réussi à me convaincre que l'on pouvait créer sa famille. Et je le crois encore! Mais il me reste beaucoup de pain sur la planche pour digérer les nombreux ingrédients de remplacement et les nombreux ingrédients manquants. En fait, tant que je ne changerai pas de recette, je vais rater mon pain. Conseil numéro 1: accepter ce que l'on ne peut changer. Je vais méditer là-dessus.

Erreur numéro 2: On aime inconditionnellement tous les enfants. Et tous les enfants sont égaux. T-o-t-a-l-e-m-e-n-t faux. Chaque petit être est différent. Et il se peut que la connexion entre un beau-père-belle-mère et un beau-fils ne fonctionne pas comme dans tes rêves. Nos enfants sont nos enfants. Une partie de nous. Nous trouvons mignon leurs caractérisques et même leurs petits travers. L'amoureux (se), différent de nous, trouve aussi mignon les petits quelque choses de ses enfants. Malheureusement, il se peut qu'un trait que tu adores chez les tiens fasse friser les oreilles du partenaire. C'est plate, mais c'est comme ça. Conseil numéro 2: tenter de sortir le meilleur de chaque enfant. Et surtout, ne jamais les comparer. Et encore, ne jamais se comparer en tant que parents.

Je crois que je vais arrêter à 2 erreurs pour ce soir. J'ai l'impression de quitter la zone grise et de plonger dans la zone noire!

Je serais malhonnête de dire qu'il n'y a pas de bons moments. C'est probablement à coup de petits moments blancs que nous arriverons à quelque chose. Vivre avec d'autres personnes nous aide à développer notre sens de l'ouverture, notre patience, notre créativité. Une stabilité pour les enfants est également un plus.

Je vous laisse sur un seul conseil, la base de tout selon moi: le couple. Il faut discuter, rediscuter, et ne pas s'oublier. Plus facile à faire qu'à dire dans le tourbillon de la vie. Mais c'est l'ingrédient principal!

La suite "des aventures de la famillle recomposée, version pas un soap", un autre jour...