dimanche 25 mars 2012

Mère frustrée.

J'ai parlé de ma séparation dans mon dernier post. J'avais, à ce moment, encore espoir que les choses s'arrangent. Maintenant je n'en ai plus. Plus aucun. Les espoirs sont devenus fantaisies. Maintenant il faut regarder la réalité en pleine face.

J'ai un ex, le père de mes enfants, qui n'a qu'une idée en tête: vengeance. Déverser sa frustration sur un support quelconque. Parce que je me suis transformée en bloc de béton, l'issue facile fut de passer par mes fils.

Aller chez le médiateur, dans mes rêves, allait arranger les choses. Mais j'avais oublié de me mettre à la place de sa cellule frustrée et de regarder à partir de sa perception. Donc le médiateur, neutre professionnellement, fut un parti qui prend pour moi, lorsqu'on regarde à travers les lunettes difformes de sa cellule.

Après m'avoir menacé de m'enlever les enfants, de me les donner plein temps, de me les enlever, le verdict fut tombé: il s'en va. Loin loin loin. Travailler à l'extérieur, encore. Faire sa vie à des centaines de kilomètres, encore. Quand? On ne le sait pas. Il aime garder la surprise et nous déstabiliser à la dernière minute. Et sans égard aux conséquences sur ses fils. Étant même prêt à renoncer à payer l'école privée de fiston. Pas grave, il changera d'école.

Oui. 14 ans. Tu vis une séparation. Tu vis le départ de ton père. Et tu vis un changement d'école. Côté stabilité, allons, déménageons en Afrique. Pourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups, tant qu'à être déstabilisé. Le problème, c'est que mes lunettes à moi fixent le bien-être de mes fils. Je suis donc frustrée. Je ne devrais pas. Mais je le suis. Je suis humaine.

Tantôt, à mon travail, une maman me disait qu'elle vivait le calvaire avec son ex depuis 7 années.Sans qu'elle le sache, elle décrivait mon ex. L'empathie était à son comble.

 J'ai donc compris, que le livre que j'ai lu cette semaine avait raison: les gens vous disent: relaxe, le temps arrangera les choses. Et bien dans le livre, ils disent que non. Le temps n'arrange pas les choses. La personne frustrée ne voit pas qu'elle a un problème. Sa pensée, pour cette personne, est logique. Et il ne faut pas sous-estimer le pouvoir d'un désir de vengeance, ni celui du conditionnement chez les enfants.

Je dois donc écouter les psy. Arrêter de ruminer ma naïveté, de ruminer mon choix de père. J'ai 2 beaux enfants. Et même si jeune, en jaquette, dans ma chambre, je ne rêvais pas d'être une maman monoparentale à plein temps, j'ai la chance au moins d'avoir 2 garçons merveilleux.

Et je suis leur maman. Je l'aurais sans doute eu plus facile avec un choix de père moins.....c'est cela. Mais je n'aurais pas cette expérience de vie, ni cette force de caractère.

Donc à partir d'aujourd'hui, il n'y a plus d'ex dans ma tête. Je ne compte plus sur lui pour mon avenir. Il n'y a plus vraiment de papa. Parce que je l'ai déjà vécu par le passé. Le papa fuit et fini par oublier qu'il est un papa.

En attendant, je vais continuer sans doute à subir son chantage affectif, son "suivage", son déversement émotionnel. Tant pis. Ces garçons là ont une maman. Et leur maman fera tout pour leur créer une belle vie. Pour le reste, ils devront accepter la réalité. Comme la plupart de mes enfants qui utilisent le service de droit d'accès. Qui finissent finalement par s'en sortir. Comme le feront les miens.

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